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Présidentielle 2025 : organisé par Manaouda, le meeting d’appel à la candidature de Paul Biya contesté

Présidentielle 2025 : organisé par Manaouda, le meeting d’appel à la candidature de Paul Biya contesté

Paru le mercredi, 17 mai 2023 14:04

Malachie Manaouda (photo) lance, ce 17 mai, un « appel de la jeunesse de l’Extrême-Nord » pour la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2025. Problème : ce meeting politique organisé par le ministre de la Santé publique au stade municipal de Mokolo, département du Mayo-Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord, est contesté par des jeunes originaires de cette région qui disent n’avoir pas donné mandat au ministre pour parler en leur nom.

« Les jeunes de mon Yagoua natal [département du Mayo-Danay] ne vous ont jamais mandaté de parler en leur nom… Il en est de même pour les jeunes des quatre autres départements » de la région de l’Extrême-Nord, s’insurge dans une lettre ouverte qu’il adresse à Malachie Manaouda, le journaliste Adolarc Lamissia. « C’est vraiment de la sorcellerie politique. Dans un département où l’eau à boire est une denrée rare, l’argent pour organiser ce meeting d’appel à la candidature peut réaliser une dizaine de forages », indique un internaute au bas de cette lettre ouverte publiée sur Facebook.

Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à la contestation d’une telle initiale. Un appel similaire initié en octobre 2021 dans le département de la Lekié, région du Centre, avait également fait l’objet de désapprobation. Un parti politique local, dénommé Citoyens actifs du Cameroun (CAC), avait même lancé une pétition contre « le soutien de la Lékié à une éventuelle candidature du potentiel candidat Paul Biya à l’élection présidentielle de 2025 ».

La majorité des critiques à la candidature de l’actuel locataire du palais d’Etoudi en 2025 mettent notamment à l’index son âge et le temps déjà passé au pouvoir. En 2025, Paul Biya aura 92 ans, dont 43 passés, sans discontinuer, à la tête du Cameroun.

La question préoccupe même les non-Camerounais. La preuve, la presse française a profité de la visite du président français, Emmanuel Macron, en juillet 2022 au Cameroun, pour demander au président Paul Biya s’il comptait être candidat à sa propre succession. « Quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informé sur la question de savoir si je reste ou si je m’en vais au village », avait alors répondu Paul Biya. Ce dernier a, par ailleurs, souvent indiqué qu’il ne se maintient pas au pouvoir par la force. Pour lui, cette situation est la conséquence du choix des Camerounais, exprimé à travers les urnes.

Michel Ange Nga

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