Un objet suspect a été découvert dans un colis ce lundi 17 août 2020 au siège du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), au cœur du quartier administratif de Yaoundé. Suspectant un engin explosif improvisé, les éléments des forces de sécurité, commis à la protection du chef de ce département ministériel, ont fait évacuer le bâtiment. Ce qui a créé la panique parmi le personnel et les usagers de ce ministère.
Sur son compte Tweeter, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative indique qu’il ne s’agit pas d’une bombe. À en croire Joseph Le, le travail a même repris cet après-midi au Minfopra. La CRTV est encore plus précise. Sur son compte tweeter, la chaine audiovisuelle gouvernementale affirme que la radiographie du colis montre qu’il s’agit d’une pompe à insuline.
Objet suspect certes, mais pas une bombe. Situation sous contrôle. Aucun dégât. Nous avons repris le boulot, après fouille systématique du bâtiment et nouvelles mesures préventives. Courage et vigilance Chers collaborateurs! pic.twitter.com/1LjlntzVA4
— Joseph LÉ (@JosephLE_) August 17, 2020
L’extrême prudence des autorités et la panique observée au Minfopra peuvent s’expliquer par la multiplication des explosions des bombes artisanales dans la capitale depuis quelques mois. Jeudi dernier, en mi-journée, un engin explosif improvisé a explosé dans un débit de boisson du quartier Mokolo, non loin du plus grand marché de la capitale camerounaise, situé dans le 2e arrondissement de Yaoundé.
De source sécuritaire, cette attaque aurait fait quelques blessés légers et des dégâts matériels. D’après les témoins, deux individus sont entrés dans le bar en question et y ont laissé un sac. La police et la gendarmerie ont bouclé le secteur.
Fausse alerte
— CRTVweb (@CRTV_web) August 17, 2020
Suspicion de pose d'un Engin Explosif Improvisé (EEI) au #Minfopra à Yaoundé sous forme de colis ce 17 août 2020. Le bâtiment a complètement été évacué. La radiographie du colis montre qu'il s'agit d'un bippeur d'insuline. pic.twitter.com/NLtrbnL2d0
Le 2 juillet dernier, au moins quatre personnes ont été blessées dans une attaque similaire au quartier Damase au sud de Yaoundé. Un peu plus tôt au mois de juin, « deux engins explosifs improvisés » avaient déjà explosé à Yaoundé, selon une note interne de police. Dans ce document signé du délégué général à la sûreté nationale, il était demandé aux agents de multiplier les fouilles dans les taxis et chez des suspects.
Baudouin Enama
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