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La Commission des droits de l’homme veut une meilleure protection des populations autochtones

La Commission des droits de l’homme veut une meilleure protection des populations autochtones

Paru le mardi, 17 août 2021 11:29

La Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC), à travers son président, James Mouangue Kobila (photo), insiste sur la nécessité pour tous les acteurs de respecter les droits de toutes les populations au Cameroun. Histoire de « ne laisser personne de côté » comme le suggère le thème de la commémoration le 9 août 2021 de la journée internationale des populations autochtones qui lance un « appel pour un nouveau contrat social ».

Certes, de l’avis de la CDHC, le gouvernement a fait des efforts louables ces derniers temps pour la préservation des droits des populations autochtones consacrés notamment par la Constitution du Cameroun ou la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. La Commission salue, par exemple, l’option gouvernementale de réserver le poste de maire de ville aux conseillers municipaux autochtones de la région ou celui de président de l’exécutif régional. Une option qui vise à remédier à la marginalisation des populations autochtones dans leurs localités, dans leurs régions voire à l’échelle nationale.

Mais dans sa déclaration, le président de la CDHC déplore l’appropriation illégale des terres de ces populations par l’État, par de grandes entreprises agricoles et minières ou par d’autres acteurs privés. Elles souffrent aussi de leur accès limité à la citoyenneté, à l’éducation, à la santé, à la terre et à d’autres services sociaux de base y compris en raison de la non utilisation de leurs langues maternelles.

La CDHC pointe également la difficile insertion socio-professionnelle de leurs jeunes diplômés qui illustre leur faible accès au marché de l’emploi et aux possibilités d’auto-emploi, le pillage ou leur accès restreint aux ressources naturelles issues de la chasse, de l’agriculture et de l’élevage pourtant nécessaires à leur survie.

« La Commission observe que, depuis le début des troubles sociopolitiques actuels dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, (…) les Mbororos sont ainsi victimes d’enlèvements avec demandes de rançons, de confiscation de bétail, d’incendies de maisons, de déplacements forcés, de torture et d’assassinat par les terroristes sécessionnistes qui leur reprochent de ne pas soutenir leur cause ». Aussi, la CDHC réitère sa condamnation de ces atrocités et exactions contre les populations autochtones en invitant les pouvoirs publics à rechercher, à interpeller et à traduire leurs auteurs devant la justice.

Par ailleurs, elle recommande la multiplication des opportunités de participation politique, économique et sociale des populations autochtones dans le cadre de la décentralisation, afin que ces populations contribuent, au mieux de leur potentiel, à la gouvernance et au développement de leurs communautés respectives. La CDHC encourage aussi le gouvernement et les collectivités territoriales décentralisées à promouvoir des maisons culturelles et les langues des populations autochtones à travers les radios communautaires ainsi que la création de centres d’apprentissage des cultures autochtones.

D.M.

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