Quatre des missions diplomatiques accréditées au Cameroun ont condamné la nouvelle flambée de violence dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest où un conflit séparatiste fait rage depuis 2017. Dans des tweets du 15 novembre, les ambassades des Etats-Unis et de Suisse, et les Hauts commissariats de Grande-Bretagne et du Canada ont condamné les « attaques contre les civils au Nord-Ouest et au Sud-Ouest - en particulier les enfants et les étudiants – en utilisant des engins piégés ou à balles réelles ».
1/2 Les chefs des missions diplomatiques, @CanadaCameroun @SwissAmbYaounde @UKinCameroon @USEmbYaounde condamnent les attaques contre les civils au #NWSW - en particulier les enfants, les étudiants - utilisant des engins piégés ou à balles réelles,
— Embassy of Switzerland in Yaoundé (@SwissAmbYaounde) November 15, 2021
Ces représentations diplomatiques déplorent également les menaces de mort proférées contre les dirigeants de la société civile travaillant pour trouver des solutions à la crise. « Nous réitérons la nécessité d’un dialogue continu et élargi pour rassembler les parties prenantes et s’attaquer aux causes profondes », insistent les chefs de mission.
2/2 ... ainsi que les menaces de mort contre les dirigeants de la société civile travaillant pour trouver des solutions à la crise. Nous réitérons la nécessité d'un dialogue continu et élargi pour rassembler les parties prenantes et s'attaquer aux causes profondes.
— UK in Cameroon???? (@UKinCameroon) November 15, 2021
Cette sortie intervient alors que l’on note une recrudescence de la violence dans ces régions. Le 11 novembre dernier à Bamenda, une fillette de 7 ans a été tuée par un policier. Ce dernier avait tiré pour tenter d’arrêter un conducteur qui avait refusé d’obtempérer. En octobre, un drame quasi similaire s'est déroulé à Buea.
A côté des bombes artisanales posées par des groupes séparatistes et ayant déjà fait un mort et des blessés civils parmi lesquels des étudiants à l’université de Buea, l’armée et les milices continuent de se livrer des affrontements meurtriers.
Le 13 novembre dernier, non loin de Bamenda, un groupuscule séparatiste a tué huit éléments des forces de défense et de sécurité dans une embuscade. Et depuis le mois de septembre, dans leur traque du « general No Pity », un redoutable chef de milice, l’armée a déjà éliminé plusieurs combattants séparatistes.
L.A.