Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
TCS : 51 audiences en cinq ans pour Amadou Vamoulké

TCS : 51 audiences en cinq ans pour Amadou Vamoulké

Paru le jeudi, 17 décembre 2020 02:52

Amadou Vamoulké (photo) est pour la 51e fois devant les magistrats du Tribunal criminel spécial (TCS) ce mercredi 16 décembre. Son audience prévue hier a été renvoyée à ce jour pour absence du témoin de l’accusation.

Ancien directeur général de la Cameroon radio and television (CRTV), la chaîne audiovisuelle à capitaux publics, Amadou Vamoulké est accusé de « détournements de fonds publics ».

Ce détournement présumé porte sur un montant de 15 milliards FCFA. Des faits que l’accusé aurait commis entre 2005 et 2016. Le prédécesseur de Charles Ndongo à la CRTV a été inculpé sur la base d’un rapport d’audit commandité par son successeur qui voulait voir clair sur la situation financière de l’entreprise publique à lui confiée par le chef de l’Etat.

Violation de la loi

Interpellé en juillet 2016, le commis de l’État, âgé aujourd’hui de 70 ans, totalise 1600 jours de détention sans jugement. Aux yeux de l’accusé, cette situation constitue une violation de la loi camerounaise. Notamment l’article 218 du Code de procédure pénal, qui stipule que « désormais, la durée de la détention provisoire ne peut excéder six mois. Elle est toutefois susceptible de prolongation par une ordonnance motivée du juge d’instruction pour une durée n’excédant pas douze mois pour les crimes et six mois en cas de délit ».

Au mois de juin dernier, le Groupe de travail des Nations unies (ONU) sur la détention arbitraire a demandé au gouvernement camerounais de remettre en liberté Amadou Vamoulké.

Groupe de travail

Au sens de ce Groupe de travail et selon les conclusions communiquées, « la détention provisoire de l’ex-directeur général de la CRTV n’a pas de base légale, car elle va au-delà de la limite maximale prescrite par la loi, et sans explication suffisante du caractère raisonnable et nécessaire de cette mesure ».

Pour Arnaud Froger, le responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF) « Il n’y a pas de raison qu’Amadou Vamoulké continue à être détenu sans être jugé depuis 4 ans et demi », s’est indigné hier sur les antennes de Radio France Internationale (RFI).

Le procès contre Amadou Vamoulké préoccupe également certaines chancelleries occidentales. Interpellé à ce sujet le 1er juillet dernier, Jean Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères et de l’Europe a déclaré : « Nous sommes vigilants pour que M. Vamoulké puisse avoir un procès équitable et très attentifs à la manière dont tout cela va se dérouler ».

B.E

Dernière modification le jeudi, 17 décembre 2020 02:54

● E-Arnaques


● Fact Cheking




 

Please publish modules in offcanvas position.