Jean Michel Nintcheu (photo), le député du Social Democratic Front (SDF), qui candidatait pour le perchoir à l’Assemblée nationale ce 18 mars, a terminé derrière Cavaye Yeguie Djibril, juste avec sa seule voix. À la presse, le candidat malheureux a expliqué qu’il voulait envoyer un signal. Et il se réjouit de ce que son signal soit passé. Il n’hésite pas à dévoiler ce message.

« Cavaye, après avoir passé 30 ans à la tête de l’institution, est diminué physiquement. Il n’a plus toutes ses capacités, ni physique ni mentale pour administrer convenablement cette chambre. Il devrait prendre sa retraite », explique le député Nintcheu.

Pour mieux convaincre l’opinion, le patron politique du SDF dans la région du Littoral poursuit en mentionnant que Cavaye Yeguie Djibril siège à l’Assemblée nationale depuis 1972. « Quand j’entrais au cours moyen 2 », fait savoir le député. Qui ajoute que « [Cavaye] est président de l’Assemblée nationale depuis 1992, à peu près l’âge du plus jeune député ».

Pour Jean Michel Nintcheu, son score n’est pas le plus important parce que sa candidature est tout d’abord symbolique. Ce que ne dément pas Léonel Loumou, l’associé gérant du cabinet-conseil Orin Consulting Group. Ce lobbyiste croit que Nintcheu a certes perdu l’élection pour le perchoir, mais par contre il a gagné en visibilité politique.

« Une fois encore, il a prouvé qu’il est dans l’action. Il a prouvé qu’il est l’élu du SDF qui est resté plus cohérent avec la ligne de départ du parti. Et c’est un message envoyé à la base du parti en vue des prochaines élections au sein du NEC (Comité exécutif national) », explique Léonel Loumou.

Cette analyse tient bien sûr en compte que l’acte de Jean Michel Nintcheu était une équation politique personnelle. Pas étonnant qu’il n’a pas eu le soutien des quatre autres députés du SDF. Et encore moins les voix du groupe parlementaire que souhaitent créer son parti et trois autres formations politiques de l’opposition.

Michel Ange Nga   

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