Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) exhorte le gouvernement de mettre en œuvre des mesures d’urgence alimentaire pour soulager les populations des trois régions septentrionales du pays. « Dans l’Extrême-Nord, la production agricole est malmenée par le manque d’eau lors des phases de sécheresse, ou la destruction des cultures lors des inondations », explique Maurice Kamto dans un communiqué signé le week-end dernier.
Le président national du MRC ajoute que cette situation, qui concerne aussi les régions du Nord et de l’Adamaoua, a engendré une hausse des prix des céréales sur les marchés du septentrion. Il est convaincu que seules des mesures d’urgence alimentaire peuvent endiguer les conséquences sociales de ce relèvement des prix. « Cette hausse brutale des prix des principales céréales expose ces populations, sans pouvoir d’achat et qui sont parmi les plus pauvres du pays, à la malnutrition et la famine », peut-on lire dans le communiqué de Maurice Kamto.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul risque engendré par la faiblesse de la production agricole qu’il évoque. « Cette situation engendre ou aggrave les conflits entre éleveurs et agriculteurs », indique Maurice Kamto. En faisant rappelant les affrontements pour l’accès à l’eau entre les communautés Mousgoums et Arabes Choas dans le Logone et Chari en août 2021.
Cette préoccupation du MRC n’est pas isolée. Au premier trimestre de cette année, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) a alerté sur une « insécurité alimentaire aiguë », qui touche 3 millions de personnes, soit environ 11 % de la population. Mais il y a aussi les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui sont touchées par cette crise.
Michel Ange Nga
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