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Accusé de tentative d’enlèvement du PAN, le capitaine Bouba Simala relaxé par le Tribunal militaire

Accusé de tentative d’enlèvement du PAN, le capitaine Bouba Simala relaxé par le Tribunal militaire

Paru le mercredi, 19 août 2020 10:29

Le capitaine Bouba Simala a été partiellement acquitté par la justice dans l’affaire qui l’oppose à Cavaye Yéguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale (PAN), dont il était chargé d’assurer la sécurité. Le verdict a été rendu ce mardi 18 août par Ngouongoue Youmbi Sandrine, présidente du tribunal militaire de Yaoundé. Statuant en matière correctionnelle et en premier ressort, le tribunal militaire a déclaré Bouba Simala non coupable des délits de menaces simples et outrages aux corps constitués.

L’ex-aide de camp du PAN était poursuivi par son ancien patron pour « tentative d’enlèvement, terrorisme, incitation au braquage en complicité avec le contre-amiral Fouda et le général Ivo », au cours d’une séance de sport au parcours Vita de Yaoundé. Des faits requalifiés par la justice en « menaces sous conditions, outrage aux corps constitués et violations de consignes ».

Pour le troisième et dernier chef d’accusation, le capitaine Bouba Simala a été reconnu « coupable de violation de consignes », un délit réprimé par l’article 230 du Code de justice militaire. Le Tribunal militaire de Yaoundé a condamné l’accusé à six mois d’emprisonnement ferme. Mais compte tenu du temps passé par Bouba Simala en détention (18 mois), ce dernier ne fera plus la prison dans le cadre de cette affaire.  Il devra toutefois verser un franc symbolique à la défense à titre de « réparations ».

Commencés en juin 2015, les démêlés judiciaires de l’ex-garde du corps du PAN se sont déportés devant le Tribunal militaire de Yaoundé il y a plus d’un an. Ceci après que les avocats du président de l’Assemblée nationale ont interjeté appel contre le jugement avant dire droit (ADD) du Tribunal militaire qui avait rejeté leur demande de sursis à statuer.

« L’accusation avait formé un pourvoi en cassation contre un arrêt de la Cours d’appel du Centre qui avait rejeté leur demande préalable d’incompétence du Tribunal militaire, et estimait qu’il fallait attendre l’issue du pourvoi en cassation avant toute ouverture des débats devant le tribunal militaire », explique le journal L’Œil du Sahel.

Le 16 juin 2020, l’affaire avait été renvoyée à la demande de Me Mbeng Sylvestre, avocat du PAN et du ministère public représenté par madame Tcheptang aux fins de « convoquer et faire comparaitre et faire témoigner le général Ivo Desancio Yenwo, directeur de la sécurité présidentielle et ses éléments ». Mais à l’audience du 21 juillet dernier, directeur de la Sécurité présidentielle et ses éléments ne se sont pas présentés à la barre et l’affaire a été mis en délibéré.

Et si la décision rendue par le Tribunal militaire de Yaoundé constitue un ouf de soulagement pour le capitaine Bouba Simala, ce verdict ne marque pas forcément la fin de ce feuilleton judiciaire dans la mesure où le conseil de Cavaye Yéguié Djibril peut encore faire appel.

BE

Dernière modification le jeudi, 20 août 2020 10:16

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