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Fillette tuée à Buea: le gouvernement critique le traitement fait par des médias

Fillette tuée à Buea: le gouvernement critique le traitement fait par des médias

Paru le mardi, 19 octobre 2021 13:53

Le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi (photo), a critiqué le traitement fait par certains médias au sujet de la mort de la fillette tuée le 14 octobre par un gendarme à Buea, capitale de la région du Sud-Ouest en proie à la crise anglophone depuis octobre 2016. «Il s’agit d’un sujet d’une gravité notoire et d’une sensibilité avérée que vient exacerber le contexte sécuritaire qui a cours dans cette région. Face à une telle situation, on observe malheureusement que certains médias ont délibérément choisi de jeter l’huile sur le feu, en travestissant de manière ostentatoire les faits, dans le but sans doute, de provoquer un soulèvement populaire, voire un chaos social», affirme le Mincom dans un communiqué publié lundi 18 octobre dans Cameroon tribune.

Le communiqué ne cite pas les médias incriminés. Certaines publications ont rapporté que la fillette de 5 ans a été tuée à la suite d’une opération de racket qui aurait mal tourné. Une version différente de celle du ministère de la Défense (Mindef) qui a déclaré, dans un communiqué, que la victime a été touchée par une balle après que le gendarme a tiré sur le véhicule dont la conductrice refusait de s’arrêter à un contrôle et de se soumettre à une fouille de sa voiture. Pour le porte-parole du gouvernement, il s’agit d’une « dérive professionnelle qui transgresse les règles fondamentales de l’exercice du métier de journaliste ».

Le gouvernement rappelle à cet effet que le rôle de la presse est d’informer « utilement » les populations sur les faits de la vie publique. « Mais, elle doit le faire en toute considération de la stricte véracité des faits et de la responsabilité sociale qui lui incombe, en matière de sauvegarde de la paix et de la tranquillité publiques », affirme René Emmanuel Sadi. Aussi, en appelle-t-il « à la prudence et à la circonspection des professionnels des médias dans le traitement de l’information liée à cette regrettable actualité, afin que prévale en fin de compte, la sérénité nécessaire pour la poursuite des investigations engagées dans le cadre des enquêtes en cours», écrit-il.

Le gouvernement a plus d’une fois fustigé le traitement de la crise anglophone par certains médias, les accusant notamment de dénaturer les faits et de véhiculer un discours de haine et de tribalisme. Pour contrecarrer ces «dérives», les pouvoirs publics prônent la promotion d’une «conscience nationale» à travers les médias. « Nous sommes dans un contexte où un certain nombre d’enjeux, dont l’unité nationale, la paix connaissent quelques difficultés. Tous les protagonistes doivent se mettre ensemble pour que ces acquis et ces valeurs reviennent sur l’ensemble du territoire national (…) La liberté ne peut pas se comprendre sans la responsabilité. Les organes de presse sont interpellés au premier chef parce qu’ils ont vocation à éduquer, former et informer les populations », déclarait le Mincom lors du conseil de cabinet de novembre 2019.

P.N.N

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Dernière modification le mardi, 19 octobre 2021 13:54

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