Le septième et dernier classement Human Freedom Index (HFI) de l’institut Fraser, paru en décembre dernier, révèle que les libertés humaines ont reculé dans 82 pays dans le monde en 2019. Parmi ces pays se trouve le Cameroun. Le pays de Paul Biya a en effet perdu deux places dans le classement du think tank canadien. Il apparaît à la 145e place mondiale sur 165 pays classés, avec un score de 5,63 sur 10.
En Afrique, le Cameroun arrive à la 39e place. Au niveau de Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le pays arrive en 2e position derrière le Gabon (104e mondiale et 18e en Afrique) et devant la République centrafricaine (40e en Afrique), le Tchad (43e en Afrique), le Congo (44e en Afrique). La Guinée équatoriale n’a pas été classée.
Entre 2018 et 2019, le Cameroun a fait du sur place dans la majorité des 82 indicateurs pris en compte pour l’élaboration du HFI. Il a régressé de 1,6 point en matière de libertés d’expression. Le Cameroun est aussi mal noté pour ce qui est du traitement des journalistes et de la société civile. Les manifestations publiques interdites ont aussi joué à la défaveur du Cameroun.
Toutefois, l’institut Fraser note aussi quelques évolutions. C’est le cas de la liberté des médias, même si la progression du Cameroun ne marque que 0,4 point de plus dans cette rubrique. C’est aussi le cas de liberté sur Internet et la liberté du culte. Deux progressions en tout cas qui n’ont pas permis au pays de Lions indomptables de gagner des places.
Le Cameroun reste donc bloqué dans les profondeurs du classement HFI. Il a même un score (5,63) en deçà de la moyenne mondiale (7,12). Le Cap Vert, premier pays africain et 36e mondial avec un score de 8,70, peut s’enorgueillir se situer au-dessus de la moyenne africaine. Idem pour l’Île Maurice, 2e place africaine et 46e mondial avec 8,01 points. D’une manière générale, les pays scandinaves, la Nouvelle-Zélande et le Canada occupent les premières places.
Le HFI mesure les libertés individuelles, économiques et humaines dans le monde depuis 2008. En évaluant la qualité de ces libertés sur une échelle de 0 à 10. L’institut Fraser renseigne que ce travail prend en compte 98,1 % de toute la population mondiale.
Michel Ange Nga