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Le réseau des patrons de presse émet des réserves sur la réforme de l’aide à la communication privée

Le réseau des patrons de presse émet des réserves sur la réforme de l’aide à la communication privée

Paru le lundi, 20 avril 2020 13:55

Le Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac) se félicite de la réorganisation des modalités d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée. Dans un communiqué publié le 20 avril 2020, son président, François Mboke, se satisfait « du resserrement de “l’appui institutionnel” à la presse écrite, plus en butte à la précarité économique et à la presse en ligne ».

En effet, un arrêté signé le 13 avril 2020 du ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, institue un appui institutionnel de l’État à la presse à capitaux privés. Son bénéfice est réservé exclusivement aux entreprises éditant des journaux et périodiques paraissant à intervalles réguliers et aux entreprises de presse en ligne.

Une révolution quand on sait que, jusqu’ici, l’aide publique était partagée à tous les acteurs de la communication privée, c’est-à-dire les imprimeries, les syndicats, les associations professionnelles, les radios, les télévisions, etc.

L’appui institutionnel de l’État à la presse à capitaux privés se déclinera en octroi du matériel technique d’exploitation, allocation financière pour la couverture d’événements nationaux et internationaux, appui financier destiné à l’achat des intrants matériels essentiels à la production des contenus ou à la distribution des journaux.

Mais le président du Repac regrette que les éditeurs de presse n’aient pas été consultés pour aboutir à un document consensuel. Et exprime ses réserves sur « la non-publication du montant alloué à l’appui institutionnel, l’alourdissement encore plus préoccupant du dossier d’accès à l’appui institutionnel ou la mise en avant du directeur de publication et non de l’entreprise ».

Par exemple, chaque entreprise de presse écrite postulant doit dorénavant, à l’appui de sa demande, produire notamment toutes les éditions des journaux. Une manière de couper l’herbe sous les pieds à ces journaux qui ne paraissaient que lorsqu’il fallait demander l’aide.

Le président du Repac se dit cependant disponible à œuvrer avec le ministère de la Communication en vue de l’examen des points sujets à polémique. François Mboke rappelle que le Repac a adressé un mémorandum au gouvernement depuis cinq ans afin de rendre l’aide publique à la presse privée « plus efficiente et plus adaptée ».

Le Repac rassemble exclusivement des patrons de la presse privée et milite pour « une presse forte et solidaire ».

D.M.

Dernière modification le lundi, 20 avril 2020 13:58

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