Plusieurs élus locaux de Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, ont pris part à une marche citoyenne organisée dans les artères de la ville ce 20 juillet. Sur les premiers clichés, on les aperçoit, vêtus de noir avec des tiges de « l’arbre de la paix ». Ils ont aussi porté des gerbes de fleurs pour la mémoire des personnes assassinées le 16 avril dernier à Nacho Junction.

De toutes évidences, c’est cette nouvelle tuerie qui est à l’origine de cette marche à laquelle ont aussi pris part de nombreux jeunes de la ville. Tous souhaitaient protester contre la violence, qui continue de causer la mort dans la ville de Bamenda. Sur certaines pancartes, on pouvait lire : « Arrêtez ces tueries, Bamenda pleure ». Un message sans doute adressé aux bandes armés qui sèment la terreur dans la ville.

Pour beaucoup d’analystes, il est difficile d’établir la paternité de ces récentes tueries. Le père Ludovic Lado, dans une interview publiée sur le site de Vatican news, parle « d’une nébuleuse de groupes qui souvent même n’ont plus rien à voir avec la cause initiale de réclamation des droits à une certaine autodétermination. Il y a eu un ensauvagement de la crise qui fait que des groupes de bandits, qui n’attendaient que ce désordre pour se déployer, ont infesté les lieux et ont rendu la vie compliquée aux populations ».

Voilà depuis sept ans que cette crise sécuritaire entretenue par des groupes irrédentistes persiste. Un grand dialogue a été organisé en octobre 2019 par le pouvoir de Yaoundé dans le but de régler cette crise. Mais la situation est toujours loin d’être revenue à la normale.

Michel Ange Nga

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