Au cours des questions orales organisées à l’Assemblée nationale le 17 juin dernier, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong, a expliqué les retards accusés dans la réalisation d’un projet de 3 000 forages dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Le projet a été annoncé en 2016 par le ministère de l’Eau et de l’Énergie, comme le volet eau et énergie du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance.

Dans un premier temps, le ministre Tasong a rappelé que la première phase de ce projet consistait à construire 1000 forages dans les 10 régions, soit 100 forages par région. « Cependant, compte tenu des spécificités du sol de la région du Nord-Ouest, il avait été décidé d’y exécuter 19 mini adductions d’eau. À date, l’ensemble des 900 forages sur les 9 autres régions du territoire national a été réceptionné. S’agissant spécifiquement de la région du Nord-Ouest, les 19 adductions d’eau ont également fait l’objet de réception », a-t-il fait savoir.

Pour la deuxième phase du projet, la construction de 3 000 forages dans les régions septentrionales, les choses ont beaucoup moins avancé. « Les ressources résiduelles du financement de la première phase avaient déjà permis de réaliser 588 forages pour le compte de la deuxième phase dudit projet,  soit environ 1057 forages pour le compte de l’année 2019 », a commencé le ministre délégué auprès du Minepat.

Pour l’année 2020, le membre du gouvernement explique que 5 milliards FCFA ont été débloqués pour la réalisation de 512 forages. « Cependant, ce projet a été partiellement exécuté en raison de la survenance de la pandémie à Covid-19, d’une part et du collectif budgétaire qui s’en est suivi d’autre part. Les ressources destinées à la réalisation desdits forages n’ont pas pu être mobilisées à temps et les entreprises adjudicataires ont dû arrêter les travaux », excipe Paul Tasong. Après des mises en demeure, les travaux auraient repris pour ces forages.

Quant aux 1431 forages restants, c’est cette année qu’ils ont été inscrits comme dépenses prioritaires dans le cadre des dépenses à moyen terme pour la période 2023-2025 du Budget d’investissement public du ministère de l’Eau et de l’Énergie.

Il est à noter que le projet de réalisation de 3 000 forages dans les régions septentrionales est une promesse faite par le président de la République lors de son discours de campagne électorale du 4 octobre 2011 à Maroua.

Ludovic Amara