Selon le site financier américain Bloomberg, 22 de pays dans le monde ont officiellement demandé à rejoindre le groupe des Brics, qui se réunissent cette semaine à Johannesburg en Afrique du Sud. Six pays du continent (Algérie, Égypte, Éthiopie, Maroc, Nigeria et Sénégal) sont cités dans cette liste. Par ailleurs, une vingtaine d’autres pays africains ont soumis des demandes informelles, si on en croit Bloomberg et d’autres médias spécialisés.
Pour le moment, rien ne laisse penser que le Cameroun fait partie de ces pays qui ont soumis des demandes informelles pour rejoindre les Brics. En tout cas, le palais d’Etoudi s’est gardé de communiquer sur ce sujet. Il s’est contenté de répondre à l’invitation des Brics et le président Paul Biya a décidé de ne pas faire le déplacement. Il sera représenté par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
Le groupe des Brics ne cache pas son intérêt pour l’Afrique. Le thème de ce sommet de Johannesburg en est une illustration : « Brics et Afrique : partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ».
Les cinq pays qui forment les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) veulent en effet élargir leur influence en ouvrant la porte à d’autres pays dans le monde. L’idée derrière cette opération de charme est sans aucun doute de créer un nouveau système financier parallèle au dollar américain. La proposition du président brésilien, Lula da Silva, de travailler à la création d’une monnaie pour le groupe des Brics sur le modèle de l’euro, en juin dernier, n’a de ce fait pas étonné grand monde.
Cette proposition préoccupe les pays du Brics qui attendent de passer à l’acte, bien que tous ne soient pas favorables à l’idée d’une monnaie unique. En attendant, le dollar continue de constituer l’essentiel des réserves de change des banques centrales dans le monde. Sur le continent, le billet vert représente 80% des réserves de change, juste derrière l’Amérique latine, près de 90%.
Michel Ange Nga