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L’avocat de Maurice Kamto menace les autorités camerounaises

L’avocat de Maurice Kamto menace les autorités camerounaises

Paru le lundi, 21 septembre 2020 17:58

Robert Amsterdam (photo), l’avocat canadien désigné pour défendre Maurice Kamto, son parti politique le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et ses sympathisants, a commencé son action en proférant des menaces contre les autorités camerounaises.

« Nous vous informons de notre intention de demander des comptes aux autorités de la République du Cameroun pour toute violation éventuelle des droits de l’Homme, des droits civils et de la sécurité physique du professeur Kamto, des membres du MRC, et de tous les participants aux manifestations pacifiques et aux activités de l’opposition le 22 septembre et ultérieurement. (…) En conséquence, tout responsable de la République du Cameroun qui se livrerait à de telles violations, les autoriseraient ou y consentirait, s’exposerait à des conséquences graves », menace-t-il dans une lettre ouverte, adressée ce 21 septembre au président de la République Paul Biya

Robert Amsterdam promet de « porter plainte auprès des instances juridictionnelles appropriées au niveau national, régional ou international » et de « plaider en faveur de l’imposition de sanctions économiques et autres, contre les responsables qui violeront droits fondamentaux de M. Kamto ». Ces sanctions pourraient être « le gel de comptes bancaires, la saisie des avoirs détenus à l’étranger et la révocation des visas de voyage pour elles et leurs familles », liste-t-il.

La marche annoncée ce 22 septembre n’a pas été autorisée et revêt de ce fait un caractère illégal. Cette manifestation vise, par ailleurs, le départ du pouvoir de Paul Biya, dont le mandat est toujours en cours. Pour les autorités camerounaises, il s’agit donc d’« appels à l’insurrection et au renversement des institutions de la République ». « Les forces de sécurité prendront à cet égard toutes les mesures nécessaires pour assurer fermement le maintien de l’ordre public et de la paix sociale », a prévenu, il y a quelques jours, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi.

Maurice Kamto et plusieurs de ses partisans avaient déjà été arrêtés en janvier 2019. Ceux-ci ont été, pour l’essentiel, libérés quelques mois plus tard. L’année dernière, des sympathisants du MRC ont vandalisé des ambassades du Cameroun à l’étranger en guise de protestations à la réélection du président Paul Biya. Une victoire pourtant proclamée par les institutions compétentes du pays et reconnue à l’international.

Dans un tweet annonçant son recrutement, l’avocat de Maurice Kamto n’a pas manqué de qualifier le chef de l’État camerounais de « dictateur ». Une pique contre laquelle le pouvoir de Yaoundé ne devrait pas réagir si on s’en tient aux soutiens du MRC.

Idriss Linge

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Dernière modification le lundi, 21 septembre 2020 17:58

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