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Charte africaine des droits de l’Homme : quand les crises sécuritaires sapent les efforts du Cameroun

Charte africaine des droits de l’Homme : quand les crises sécuritaires sapent les efforts du Cameroun

Paru le jeudi, 21 octobre 2021 12:16

Dans une déclaration publiée à l’occasion de la journée africaine des droits de l’Homme ce 21 octobre 2021, qui intervient au lendemain de la commémoration du 40ème anniversaire de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Commission des droits de l'Homme du Cameroun (CDHC) salue les efforts du Cameroun, en tant qu’Etat partie, pour donner effet à la Charte.

La CDHC félicite le gouvernement notamment pour la soumission des rapports périodiques à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, l’enrichissement continuel du cadre juridique national et la mise en place des mécanismes de promotion et de protection des droits de l’homme s’inspirant de la Charte.

Justement, cette célébration a vocation « à mesurer l’impact de la Charte africaine sur la promotion, la protection et la jouissance des droits de l’homme et des peuples dans les Etats parties et à les encourager à renouveler leurs engagements en faveur de la mise en œuvre de la Charte », rappelle Mouangue Kobila, président de la CDHC (photo).

Mais depuis la ratification de la Charte par le Cameroun en juin 1989, les progrès constants réalisés en matière de préservation des droits de l’Homme ont été contrariés entre autres par les dérives des émeutes de la faim en 2008 ou le cortège de violence et de violations des droits de l’Homme causés par les crises sécuritaires des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Et la CDHC se dit « préoccupée par l’augmentation de la violence et des attaques terroristes contre les forces de sécurité et de défense ainsi que des attaques répétées des sécessionnistes et des dommages collatéraux des forces de défense et de sécurité subis par les civils qui compromettent la reconstruction des régions déchirées par le conflit ».

La CDHC recommande la formation des parties prenantes sur l’interprétation des stipulations des instruments africains des droits de l’homme en général et de la Charte en particulier pour leur utilisation plus courante dans les procédures judiciaires.

En effet, de nombreux justiciables, surtout de la campagne d’assainissement des mœurs publiques baptisée « Opération épervier », ont obtenu gain de cause devant la Commission africaine des droits de l’homme pour des violations par des juridictions de leurs droits. Même si le gouvernement s’est rarement plié à ces décisions.

Aussi, la CDHC réitère son appel à l’endroit du gouvernement pour qu’il l’implique dans l’élaboration et le suivi de toutes politiques de mise en œuvre de la Charte, y compris dans la définition des critères et des indicateurs nationaux.

D.M.

Dernière modification le jeudi, 21 octobre 2021 12:19

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