Depuis la célébration, le 20 mai 2020, de la 48e édition de la Fête nationale du Cameroun, le président de la République, Paul Biya, n’en finit plus de recevoir des messages de félicitations des chefs d’État étrangers ou des plus hauts responsables des organisations internationales à l’instar de la Reine d’Angleterre.
Dans cette flopée de messages, le plus significatif est sans doute celui d’Emmanuel Macron. Le président français exprime sa volonté de continuer d’œuvrer, avec son homologue camerounais, au renforcement de la « longue relation d’amitié et de confiance » qu’entretiennent les deux pays.
Une occasion idoine pour aborder la crise anglophone, objet d’échanges permanents, insiste le message d’Emmanuel Macron, entre les deux chefs d’État. « Vous savez la préoccupation que m’inspire la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun », écrit-il.
Le président français réitère sa conviction que « seule une réponse politique et inclusive permettra, à travers notamment la mise en œuvre rapide des conclusions du Grand dialogue national, de ramener le calme et la stabilité dans ces deux régions et au-delà ».
Au lendemain de ces assises tenues du 27 septembre au 4 octobre 2019 à Yaoundé en vue justement d’apaiser les tensions qui s’expriment violemment depuis 2016, Paul Biya a, entre autres, octroyé un statut spécial aux deux régions et lancé leur reconstruction.
Mais Emmanuel Macron note que les efforts fournis ne pourront produire de fruits, « tant que des actes de violence ayant délibérément ciblé des populations civiles resteront impunis ». À cet égard, le président français salue les poursuites judiciaires ordonnées par Paul Biya contre les militaires tenus pour responsables des événements malheureux de Ngarbuh dans le Nord-Ouest.
D.M.
