Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Assassinat de Martinez Zogo : Kamto, Libii, Nintcheu, Akere… les réactions des leaders de l’opposition se multiplient

Assassinat de Martinez Zogo : Kamto, Libii, Nintcheu, Akere… les réactions des leaders de l’opposition se multiplient

Paru le lundi, 23 janvier 2023 15:09

Plusieurs leaders de l’opposition camerounaise ont réagi après la découverte du corps sans vie de l’animateur radio Martinez Zogo, le week-end dernier. Le député Jean Michel Nintcheu, du Social Democratic Front (SDF), parle d’une « attaque cruelle contre la liberté de la presse ». Dans cette réaction, il va jusqu’à comparer le Cameroun actuel à l’Italie des années 1980 et 1990 où la Cosa-nostra dictait sa loi.

Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), et deuxième homme de la dernière élection présidentielle, ne pense pas le contraire. Sur sa page Twitter, il a indiqué, quelques heures avant la confirmation de l’assassinat de Martinez Zogo, que si cette information venait à se confirmer, alors il faut conclure que « chaque citoyen camerounais est en totale insécurité sous le régime RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti au pouvoir) déclinant ».

Au-delà de ce constat qu’il dresse, Maurice Kamto craint surtout que Martinez Zogo ne soit que le premier nom d’une liste de journalistes et hommes des médias. Il craint notamment pour la sécurité de Haman Mana, le patron du quotidien Le Jour, et pour celle de Paul Chouta qu’il présente comme un lanceur d’alerte. « Si par malheur il arrivait quoi que ce soit à M. Haman Mana et à M. Paul Chouta, l’État du Cameroun et ses services de sécurité en seraient tenus responsables, comme ils le seront de l’assassinat de Martinez Zogo », écrit Maurice Kamto.

Le député Cabral Libii, par ailleurs président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), a appelé les Camerounais à la mobilisation pour leur suivie. « On ne peut plus continuer comme ça. On ne peut plus assister les bras croisés à la lente décomposition de notre pays », a-t-il indiqué.

De son côté, Akere Muna, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, reste dans l’expectative : « Au Burkina Faso, c’était Norbert Zongo et ça a secoué ce pays. Au Cameroun c’était le journaliste de télévision Samuel Wazizi, puis maintenant Martinez Zogo, je retiens mon souffle ».

Michel Ange Nga

Lire aussi :

Assassinat de Martinez Zogo : le gouvernement annonce la traque des auteurs

● E-Arnaques


● Fact Cheking