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Marches du MRC : les experts criminels camerounais prennent la défense du gouvernement

Marches du MRC : les experts criminels camerounais prennent la défense du gouvernement

Paru le vendredi, 23 octobre 2020 06:48

La vague d’indignation ne s’estompe pas depuis la sortie des experts de l’ONU au sujet du MRC et de son leader Maurice Kamto. Cette fois, ce sont les experts criminels camerounais qui dénoncent les allégations de violations des droits de l’Homme imputées au gouvernement camerounais dans le cadre de la gestion des manifestations du 22 septembre dernier.

Pour la Chambre nationale des experts criminels du Cameroun (CNECC) la déclaration des experts des Nations unis est « truffée d’imaginations et de dénonciations mensongères obtenues de mauvaise foi ».

Au cours d’un point de presse organisé le mercredi 21 octobre dernier, la CNECC a formulé deux principales critiques contre ce rapport. D’abord, « la forme douteuse de la procédure onusienne, qui n’a associé aucun expert originaire de la région cible, en conformité avec la démarche ayant habituellement cours en matière de missions d’expertise », explique Francis Stève Olinga Tsuil, président de la CNECC. Ensuite précise-t-il, « pour qu’un rapport soit crédible, les faits doivent non seulement être analysés dans leur ensemble, en tenant compte de l’environnement et des circonstances de leur survenue, mais également, refléter le relief sociologique et scientifique réel ayant encadré la manifestation ; toute chose déclarée aux abonnés absents ici ».

L’autre défaillance relevée par l’instance faitière en matière de criminologie au Cameroun concerne « la mention de présomptions ou d’acceptations trop abstraites » contenue dans le travail des experts de l’ONU. « Un rapport doit être basé sur les faits et circonstances vécus, abstraction faite de constatations ou de situations imaginaires », martèle le président de la CNECC.

De l’avis des experts camerounais, le document élaboré par le groupe de travail placé sous l’égide du Haut-commissariat des Nations unies au droit de l’Homme s’apparente davantage à un « procès-verbal » qu’à un rapport. Ceci s’explique par « une rédaction rapide de 20 jours de travail seulement mené sur le terrain ; ensuite, des mentions truffées d’incongruités ; enfin, l’utilisation du jargon propre à l’institution », énumère Francis Stève Olinga Tsuil.

Le 12 octobre dernier, les experts des droits de l’Homme de l’ONU ont soutenu que « L’assignation à résidence de Maurice Kamto pourrait constituer une privation de liberté, en violation de ses droits à la liberté de réunion pacifique et d’association, ainsi que de la liberté et à la sécurité de sa personne ». Ils ont concomitamment demandé sa libération et celle de tous les manifestants interpellés.

Dans une communication rendue publique le 14 octobre, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Sadi, a déploré ces allégations des experts de l’ONU qui auraient « été induits en erreur ».

Baudouin Enama

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