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Régionales 2020, un sénateur met en garde le collège du commandement traditionnel contre certaines dérives

Régionales 2020, un sénateur met en garde le collège du commandement traditionnel contre certaines dérives

Paru le mardi, 24 novembre 2020 07:53

Dans une lettre ouverte et d’exhortation aux candidats et électeurs du collège du commandement traditionnel publiée par la presse, le sénateur Jean-Marie Mama, par ailleurs chef traditionnel, partage ses « inquiétudes à la veille de l’entrée royale de notre famille dans l’histoire moderne postcoloniale du Cameroun ».

Alors que la campagne électorale pour le scrutin du 6 décembre a à peine commencé, il constate déjà et regrette que certains chefs traditionnels candidats, dans les 22 sur 58 circonscriptions électorales ayant au moins deux listes en compétition, s’illustrent par des propos de dénigrement, injurieux et diffamatoires à l’endroit de leurs collègues concurrents.

« De tels comportements, proches de ceux que nous reprochons généralement à nos fils candidats des partis politiques à diverses élections locales et/ou nationales, sont à proscrire dans la grande famille du commandement traditionnel », s’insurge le Jean-Marie Mama.

Ce dernier rappelle que les chefs traditionnels ont l’impérieux devoir et la lourde responsabilité de choisir parmi les candidats les chefs présentant le meilleur profil pour les représenter au sein des Conseils régionaux. Malheureusement, s’indigne le chef supérieur, il est incongru dans le même temps d’entendre parler de manœuvres visant l’achat des consciences ou de discrimination ethnique ou familiale.

Illustres devanciers

Jean-Marie Mama engage alors tous les chefs à faire honneur à leurs illustres devanciers rois, fons, sultans, lamidos et majestés, à l’instar de Rudolf Douala Manga Bell, Omgba Bissogo, Bertoua, Njoya… « Ils nous regardent tous. Evitons que le flambeau qu’ils nous ont légué ne s’éteigne entre nos mains. Nous avons des comptes à rendre à la postérité », suggère-t-il.

Son exhortation se nourrit du prestige et de la place de la chefferie traditionnelle dans la vie du pays. Jean-Marie Mama rappelle qu’elle est en effet la seule institution que le colonisateur a eue comme interlocuteur, qui a ensuite participé à la création et à la mise en place des institutions républicaines.

De plus, aujourd’hui le sénateur note que « les chefs traditionnels sont les acteurs les plus stables, permanents et même incontournables pour mener à bien les missions de promotion du développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et sportif assignées aux collectivités territoriales décentralisées ».

Dominique Mbassi

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