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Conquête du pouvoir : Maurice Kamto franchit un nouveau cap dans sa logique insurrectionnelle  

Conquête du pouvoir : Maurice Kamto franchit un nouveau cap dans sa logique insurrectionnelle  

Paru le mardi, 25 août 2020 08:18

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) vient de franchir un pas supplémentaire dans sa logique insurrectionnelle. Dans une communication le 24 août 2020, Maurice Kamto a lancé un « appel au départ pur et simple de monsieur Paul Biya du pouvoir en cas de réalisation » de « la forfaiture électorale en préparation ».

Le candidat classé deuxième à l’issue de la présidentielle d’octobre 2018 et qui n’a, depuis lors, eu de cesse de clamer a hue et a dia qu’il est le vrai vainqueur de ce scrutin, fait allusion aux premières élections régionales dont tout indique qu’elles se tiendront dans les tout prochains jours.

Contradictions

Comme à son habitude, l’ancien ministre délégué à la Justice (2004-2011) recourt à son antienne de prédilection : « le régime illégal et illégitime », dont il a pourtant bénéficié de la grâce pour sortir de prison, ne gouverne plus le pays. « Le navire Cameroun est sans commandant de bord et vogue au gré des flots », se convainc-t-il.

Après avoir soutenu mordicus que Paul Biya n’est plus en capacité de gouverner, Maurice Kamto admet néanmoins que « monsieur Biya gouverne le Cameroun par le mépris et la terreur depuis près de quarante ans ».

Récidive

Le 20 juin 2020, il appelait déjà à une mobilisation générale contre l’organisation des élections régionales avant la résolution de la crise anglophone par la mise en place d’un cessez-le-feu et l’ouverture d’un vrai dialogue politique national inclusif et la réforme consensuelle du système électoral actuel.

« J’annonce que toute convocation du corps électoral par le gouvernement illégal et illégitime de Yaoundé, avant la prise en compte et une mise en application effective des deux exigences
rappelées ci-dessus, emportera automatiquement lancement d’une gigantesque campagne nationale d’appel au départ pur et simple de M. Paul Biya du pouvoir
 », réitère Maurice Kamto.

Un discours moqué par certains acteurs politiques, y compris de l’opposition, qui rappellent que le MRC n’ayant aucun élu n’est pas concerné par les élections régionales dont le collège électoral est constitué en majorité de conseillers municipaux.

Rappel républicain

Au sein du parti au pouvoir, on oppose au président du MRC la logique républicaine. « L’action politique en République s’exerce dans les instances prévues à cet effet. Notre Constitution étant la boussole commune. Toute autre approche visant à déstabiliser les institutions ne passera pas », réagit Grégoire Owona.

Le secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC, au pouvoir, rappelle que « le pouvoir parcimonieusement construit ne se prend pas dans la rue, mais par les urnes. Le peuple camerounais, fier de sa maturité et de sa culture démocratique patiemment construite sous l’impulsion de Paul Biya, ne cèdera pas aux sirènes du chaos de quelques entrepreneurs politiques en quête de reconnaissance ».

Pour Grégoire Owona, « l’heure est à la reconstruction du Nord-ouest, du Sud-ouest, de l’Extrême-Nord et au développement de notre pays ».

D.M.

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