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Crise anglophone : une école presbytérienne résiste aux attaques séparatistes à Bamenda

Crise anglophone : une école presbytérienne résiste aux attaques séparatistes à Bamenda

Paru le mardi, 26 janvier 2021 15:55

Les cours ont repris hier 24 janvier 2020 à la Presbyterian Secondary School (PSS) dans la région du Nord-Ouest. Cet établissement scolaire construit à Mankon près de Bamenda a été la cible d’attaques survenues les 22 et 23 janvier dernier aux environs de 20 heures.

Des salles servant de logement pour les élèves admis à l’internat de cette école ont brûlé dans deux incendies survenus deux jours successifs. « Ces incendies survenus dans le campus du PSS Mankon, ont touché trois dortoirs, dont deux ont totalement brûlé. Les flammes ont également calciné des biens d’équipement comme des lits, des matelas, des malles et valises, des vêtements et des provisions appartenant à nos pensionnaires », explique le révérend pasteur Fonki, responsable des écoles presbytériennes.

Si aucune perte en vies humaines n’est à déplorer selon le bilan provisoire, trois élèves ont été blessés vendredi pendant le premier incendie qui a ravagé le dortoir réservé aux élèves garçons. Cette situation pénalise tout de même le logement de 60 filles et 73 garçons inscrits dans cet établissement d’enseignement secondaire confessionnel, selon le pasteur Fonki.

Les premiers éléments de l’enquête ouverte par la gendarmerie penchent pour une main criminelle, en occurrence celle d’une branche armée du mouvement séparatiste dans les deux régions anglophones du Cameroun.

Une version soutenue par des autorités administratives. « Alors que les éléments du corps des sapeurs-pompiers se rendaient sur le site du sinistre pour éteindre le feu, des combattants séparatistes leur ont tendu une embuscade sur la route. Ils ont en effet été la cible de tirs nourris de la part de ces terroristes », explique l’une d’elles.

Dimanche 24 janvier 2021, le député de la circonscription de Bafut-Tubah, Oliver Agho qui s’est rendu dans cette école pour mesurer l’ampleur des dégâts a fait un don constitué de 150 feuilles de tôles pour la réhabilitation des bâtiments détruits. « Un de nos devoirs est d’accompagner notre population en détresse où qu’elle se trouve et de veiller à ce qu’elle retrouve son dortoir et retourne en classe, il était important pour moi de répondre à l’appel du maire de la ville de Bamenda », a déclaré le parlementaire.

Depuis le début de la crise anglophone fin 2016, les affidés du mouvement séparatiste s’opposent à l’ouverture des écoles. Le 24 octobre 2020, ces rebelles séparatistes ont assassiné sept enfants par balles alors qu’il se trouvait dans des salles de classe du complexe scolaire « Mother Francisca International Bilingual Acadamy » dans la ville de Kumba au Sud-Ouest.

D’après le rapport « L’éducation en péril en Afrique de l’Ouest et centrale » publié par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) le 23 août 2019, l’insécurité qui se répand dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun a forcé plus de 4 400 écoles à fermer dans ces zones.

Baudouin Enama

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