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Le RDPC veut des maires « jeunes, travailleurs et intègres »

Le RDPC veut des maires « jeunes, travailleurs et intègres »

Paru le mercredi, 26 février 2020 10:18

Dans une circulaire signée le 13 février 2020, le secrétaire général (SG) du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Jean Nkuete, fixe les critères qui vont guider les investitures des candidats du parti au pouvoir qui souhaitent briguer des postes au sein des exécutifs communaux.

Au terme du scrutin du 9 février dernier, six conditions sont à respecter pour prétendre au poste de Maire ou de Maire adjoint sous la bannière du RDPC. D’abord les obligations légales. Il s’agit de « l’obligation de résidence » imposée par l’article 144 de la loi portant Code général des collectivités décentralisées (CTD). Cette disposition stipule que « les membres de l’exécutif communal ont l’obligation de résider au chef-lieu de la commune ».

À cela s’ajoutent « les incompatibilités » prévues par l’article 204 du même texte. Elles renvoient concrètement à des fonctions incompatibles avec celles de maire à l’instar de membres du gouvernement ; député ou sénateur ; directeur général d’une société d’État ; directeur de l’administration centrale ; etc.

La moralité fait également partie des critères de choix des magistrats municipaux au sein du RDPC. D’où la prescription du SG du comité central du RDPC qui disqualifie des candidats qui auraient recours aux « manœuvres visant à la corruption des conseillers municipaux ou tout autre acteur du processus de la mise en place des exécutifs communaux ». Par ailleurs, le comité central instruit l’élimination de la course « tous les conseillers qui, à la date du vote, sont sous le coup d’une procédure pour atteinte à la fortune publique ».

Scepticisme

Pour le cas spécifique des maires sortants, la reconduction passe par la qualité du bilan de la précédente mandature. Tout en encourageant l’insertion des jeunes et des femmes « présentant les aptitudes et réunissant les conditions requises », Jean Nkuete insiste sur « la discipline du parti ». « Le respect de la discipline du parti sera de rigueur », prévient-il.

Cette sortie du secrétaire général du comité central du RDPC fait débat. Si les bonnes intentions qui la motivent font l’unanimité, sa stricte application dans toutes les circonscriptions fait des sceptiques au sein du parti du flambeau. Pour cette frange de militant, les prescriptions de Jean Nkuete ne sauraient avoir meilleur succès là où les directives du président national du RDPC ont été contournées pour favoriser ou éliminer certains candidats. « Le président a prescrit le renouvellement en encourageant les candidatures des jeunes et des femmes lors des investitures des listes en lice pour l’élection des députés et des conseillers municipaux. Mais à la fin, cela n’a été respecté qu’à très faible amplitude. Les caciques ne veulent pas lâcher prise. La même chose pourrait se reproduire lors de la désignation des maires », regrette l’un d’eux.

Selon les résultats des élections municipales du 9 février dernier, 11 partis politiques se partagent les 10 626 sièges de conseillers municipaux repartis en 360 communes. Sous réserve du contentieux électoral, le RDPC devrait contrôler 316 communes, contre 16 pour l’UNDP, 7 pour le PCRN, 6 pour l’UDC, 4 pour le SDF, 3 pour le FSNC et le MDR, 2 pour l’UMS et une commune pour le MCNC.

BE

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