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Plus 400 ex-combattants séparatistes et de Boko Haram démobilisés en 18 mois

Plus 400 ex-combattants séparatistes et de Boko Haram démobilisés en 18 mois

Paru le vendredi, 26 juin 2020 17:09

Plus de 400 ex-combattants du Boko Haram et des groupes séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont déjà bénéficié de l’encadrement Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des (CNDDR).

Dix-huit mois après la mise sur pied de ce comité coordonné par Faï Yengo Francis (photo), la structure dispose de trois centres régionaux à Buea, Bamenda et Mora. « Ces structures accueillent des jeunes qui répondent à l’offre de paix faite par le président de la République », indique le Coordonnateur du CNDDR.

Dans le détail, le Centre de Buea situé dans la région du Sud-Ouest compte actuellement une centaine de pensionnaires. Du côté de Bamenda dans le Nord-Ouest 115 anciens combattants des milices séparatistes anglophones sont pris en charge. C’est également le cas pour 144 ex-combattants de Boko Haram qui suivent le processus de réinsertion au centre de Mora à l’Extrême-Nord. « Ces chiffres excluent les personnes dont nous avions jugé les cas pas suffisamment préoccupants et qui ont été mises dans la vie active. À ce niveau, nous en comptons une soixantaine », précise Faï Yengo Francis.

Fonctionnement

Pour l’instant, les ex-combattants viennent soit volontairement (par le biais des autorités morales, les maires, les chefs traditionnels) ou sont conduits dans les centres par les éléments des forces de défense et sécurité. La première étape consiste à déradicaliser les nouveaux pensionnaires qui arrivent dans un « état souvent préoccupant » aussi bien sur le plan psychologique que physique. D’ailleurs, une part non négligeable des ressources affectées au CNDDR est consacrée aux soins de santé des ex-miliciens.

Dans la zone anglophone, la principale difficulté est relative à la lenteur du flux des arrivées des ex-combattants dans les cendres de désarmement et de démobilisation. « Les enfants ne viennent pas au rythme que nous souhaitions », reconnait Faï Yengo Francis. Selon lui, cette situation est davantage causée par la peur et les menaces de représailles proférées par les séparatistes. D’où l’intensification des campagnes de sensibilisation.

À Bamenda, le centre est confronté aux problèmes d’hébergement des ex-combattants qui y sont suivis. Pour pallier cette insuffisance, le gouvernement a lancé la construction d’un cadre mieux adapté dans le voisinage de l’aéroport de Bamenda à Bafut. L’installation va disposer d’un dortoir moderne de 300 places, des toilettes modernes, d’une cuisine, d’un réfectoire, d’un terrain de jeu et des ateliers.

C’est le 30 novembre 2018 que le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants du Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a été créé par le président Paul Biya. Pour les autorités camerounaises, cette initiative vise à donner une seconde chance aux jeunes enrôlés dans les groupes armés.

Baudouin Enama

Dernière modification le vendredi, 26 juin 2020 19:03

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