Le poste de la Force multinationale mixte de Zigue situé à environ 56 km de Waza par Kousseri (dans le département du Logone-et-Chari, région de l'Extrême-Nord), à quelques kilomètres de la frontière avec le Nigeria, a été attaqué dans la nuit du 26 juillet aux environs de 21h45, rapportent des sources sécuritaires.
Dans cette attaque, que des sources militaires attribuent d’ores et déjà à Boko Haram, cinq militaires ont été tués, dont trois brûlés vifs. Parmi les victimes, des soldats de la Marine nationale ou encore des sergents. L’on dénombre également un civil tué, quatre militaires et un civil blessés, tous évacués par le Bir à Dabanga. Les combattants de Boko Haram ont également pillé le poste et ont emporté cinq armes légères et une arme lourde. Un container de carburant et un groupe électrogène ont brûlés.
La riposte à cette attaque a fait des victimes, côté assaillants, assurent des sources militaires. Cependant, le nombre n’est pas connu, les corps ayant été emportés.
C’est la deuxième attaque meurtrière en trois jours dans la région. Dans la nuit du 23 au 24 juillet déjà, des insurgés avaient tué huit soldats au cours d’une incursion à Sagme, dans le département du Logone-et-Chari.
Face à cette recrudescence des attaques de Boko Haram, la présidence de la République a dépêché sur le terrain le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef). Le ministre Joseph Beti Assomo devrait effectuer une visite de travail dans la région de l’Extrême-Nord, dès le 28 juillet. Le membre du gouvernement devrait rencontrer les responsables militaires de la région pour évaluer la situation sécuritaire.
Ludovic Amara
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