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Annulation partielle des élections législatives dans les régions anglophones

Annulation partielle des élections législatives dans les régions anglophones

Paru le vendredi, 28 février 2020 12:01

Les élections législatives seront reprises dans 11 circonscriptions dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est la décision rendue le 25 février 2020 par le Conseil constitutionnel. La plus haute juridiction du Cameroun statuait sur les 40 recours introduits par 15 partis politiques dans le cadre du contentieux postélectoral relatif au scrutin législatif du 9 février.

Dans la région du Nord-Ouest, l’annulation porte sur les circonscriptions de la Mezam Centre (Bamenda 1,2 et 3), Nord et Sud ; de la Momo Est et Ouest ; du Bui Ouest, Sud et Centre ; de Bali ; de la Menchum Sud. Au sud-Ouest, le scrutin a été annulé dans la circonscription du Lebialem.

Cette demande d’annulation partielle des élections législatives a été introduite auprès du Conseil constitutionnel par le Social Democratic Front (SDF). Pour ce parti de l’opposition, le mieux représenté à l’Assemblée nationale, la zone anglophone est présentée comme la base naturelle.

Devant le conseil, le collège des avocats du SDF a fait valoir que la situation sécuritaire a entaché le processus électoral. Le parti de John Fru Ndi a soutenu que les opérations électorales ne sont pas déroulées dans certaines circonscriptions à cause de l’insécurité. Le SDF a également accusé Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de l’organisation des élections, d’avoir « violé le code électoral en regroupant plusieurs bureaux de vote dans des centres de vote », rendant ainsi difficile l’identification des bureaux de vote par les électeurs.

Malgré sa déception, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, dit respecter la décision de la haute juridiction, présidée par Clément Atantagana. « Nous sommes frustrés par cette dernière décision. Parce que nous avions beaucoup travaillé. Et nous pensions avoir terminé le travail et gagné. Mais bon, le droit a été dit, nous nous inclinons devant la décision de cette haute juridiction », a dit Grégoire Owonan, le secrétaire général adjoint du RDPC.

Le code électoral du Cameroun donne à Elecam un minimum de 20 jours et un maximum de 40 jours, à partir de cette décision, pour organiser des élections partielles. Mais pour le député sortant du SDF, les autorités doivent surtout « chercher des solutions durables à la crise sociopolitique avant la tenue d’une nouvelle élection ».

Au Cameroun, le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020 s’est déroulé dans un contexte de tension dans la partie anglophone du pays qui représente environ 15% des 6,8 millions de personnes inscrites sur le fichier électoral. Des milices armées d’inspiration sécessionnistes avaient promis d’empêcher l’organisation des élections en s’en prenant aux électeurs qui iraient voter. Ces derniers ont ainsi attaqué des cortèges des partis politiques, dont le RDPC, pendant la campagne électorale.

BE

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