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UDC : le remplacement du feu Ndam Njoya par son épouse fait polémique

UDC : le remplacement du feu Ndam Njoya par son épouse fait polémique

Paru le mardi, 28 avril 2020 15:37

Patricia Tomaïno Ndam Njoya est le nouveau leader de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). Elle a été désignée ce weekend à Njinka, une localité située dans l’arrondissement de Foumban, département du Noun à l’ouest du Cameroun. Réunis le 26 avril dans le cadre de la célébration du 29e anniversaire du parti fondé par l’opposant Adamou Ndam Njoya, les membres du bureau politique de l’UDC ont « unanimement » choisi le nouveau maire de la Commune de Foumban.

Cette rencontre a été présidée par Christophe Ndeuhela, le deuxième vice-président de l’UDC en l’absence de Cyrille Sam Mbaka, le 1er vice-président.

Patricia Tomaïno Ndam Njoya remplace ainsi son défunt mari, fauché par la maladie le 7 mars dernier à Yaoundé. Lors du double scrutin municipal et législatif du 9 février dernier, elle a été élue à la fois comme conseillère municipale et députée. Investie par l’UDC, sa candidature pour le fauteuil de maire de la commune de Foumban s’est soldée par une victoire.

Mais puisque la loi interdit les cumuls de cette nature, notamment l’article 162 (2) du code électoral, cette femme politique a renoncé à l’écharpe de député pour se concentrer à la gestion de la commune de Foumban. D’ailleurs le processus de son remplacement à l’Assemblée nationale a été enclenché à la faveur d’Odile Clarisse Jiha Tankoua, épouse Peyou, née à Bazou dans le Ndé. À la session de juin prochain, cette dernière recevra alors les attributs de député de la nation, en lieu et place d’Hermine Patricia Tomaino Ndam après une carrière parlementaire de 13 ans.

Polémique

Dans le parti, la désignation de dame Tomaïno est mal perçue par certains membres qui soutiennent qu’elle est en « déphasage avec les textes du parti ». Pour nombre de militants, « C’est Sam Mbaka, le premier vice-président qui doit diriger l’UDC jusqu’à la prochaine convention en 2021, du moins pour aller dans le sens des textes du parti ».

« En dehors de la présidence nationale et du Conseil exécutif, les membres du bureau politique de l’UDC, les vice-présidents et les autres membres du staff sont nommés par le président national qui jouit d’une légitimité », contrattaque Mongwat Ahidjo, le secrétaire national à la communication de l’UDC. D’après lui l’absence de Sam Mbaka à Njika le 26 avril dernier est liée à son état de santé.

Une version contredite par nos confrères du journal privé Le Messager qui affirment que le premier vice-président de l’UDC dit ne pas être au courant d’une réunion du parti. De plus, des proches de ce candidat malheureux aux législatives de février dernier à Douala, expliquent qu’il soutenait l’idée d’une transition d’au moins d’un an avant d’organiser une convention visant à remplacer Adamou Ndam Njoya, le défunt président de l’UDC.

Certains observateurs assimilent la mise en minorité de Sam Mbaka à un hold-up politique. Dans tous les cas, la désignation de la veuve du défunt président de l’UDC pour le remplacer aussi bien à la mairie de Foumban qu’à la tête du parti confirme au moins la thèse de l’emprise familiale sur le parti.

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