Le Cameroun est l’un des deux pays africains qui se sont opposés à l’adoption d’une résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations unies en faveur de l’ouverture d’une enquête sur le conflit opposant, depuis quelques semaines, Israël et aux territoires palestiniens. Un communiqué de la résolution consulté par Stopblablacam renseigne que le Malawi a adopté la même position que le Cameroun.

Cette position tranche avec celle de la majorité des 13 pays africains membres de cette instance. 10 d’entre eux (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Érythrée, Gabon, Libye, Mauritanie, Sénégal, Somalie, Soudan) ont voté pour et le Togo s’est abstenu.

La position du Cameroun n’est pas une surprise. Depuis la restauration, en 1986, des relations diplomatiques avec Israël après 13 années de rupture, le Cameroun a toujours été un soutien de l’État hébreu au sein des instances onusiennes.

Sur plus d’une dizaine de résolutions des Nations unies portant sur le conflit israélo-palestinien, le Cameroun depuis la rencontre historique entre le Premier ministre israélien de l’époque Shimon Perez et le président Paul Biya, a toujours voté contre et au mieux s’est abstenu. Le leader de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale fait partie des pays qui ne reconnaissent pas la Palestine comme un État souverain.

La décision d’ouvrir une enquête sur le conflit actuel à Gaza a été diversement accueillie par de nombreux pays partenaires du Cameroun. Sans aucune surprise, les États-Unis qui n’ont pas participé au vote se sont dits déçus. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont été contre comme tous les pays occidentaux ayant pris part au vote de la résolution. D’autres pays partenaires du Cameroun, comme la France, le Danemark, les Pays-Bas, l’Italie, le Japon, ou encore la Corée du Sud, se sont abstenus.

Idriss Linge