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Drame de Ngarbuh : René Sadi se défend d’avoir voulu désinformer l’opinion

Drame de Ngarbuh : René Sadi se défend d’avoir voulu désinformer l’opinion

Paru le mercredi, 29 avril 2020 09:50

Le ministre de la Communication (Mincom) a, au cours d’un point de presse le 28 avril 2020, apporté « les clarifications du gouvernement camerounais au sujet des actions de communication sur l’incident de Ngarbuh » dans la région du Nord-Ouest.

René Emmanuel Sadi a d’abord tenu à faire une mise au point. « Lorsque le gouvernement s’exprime sur des sujets brûlants d’actualité, il le fait toujours de bonne foi, jamais dans le but de désinformer ou de travestir les faits, mais, bien au contraire, dans le souci de livrer au public, et en toute transparence, la bonne information », souligne le Mincom.

En levant cette équivoque, le Mincom s’adresse à ceux qui, après la publication du communiqué du secrétaire général de la présidence de la République dévoilant les résultats de l’enquête prescrite par le président de la République, ont parlé de désaveu du gouvernement. Ce qu’il qualifie d’« amalgame voulu par les pourfendeurs d’obédiences diverses ».

Vérité jamais démentie

En réalité, se défend René Emmanuel Sadi, la commission d’enquête et la communication gouvernementale voguent, à une exception près, sur la même longueur d’onde. S’agissant par exemple du contexte de l’opération militaire, « les vues du gouvernement et celles de la commission d’enquête mixte sont convergentes, en ce sens que le village de Ngarbuh était devenu un repère, une véritable base logistique de ravitaillement en armes, en munitions et en combustibles des bandes armées sécessionnistes ».

Le Mincom ne se limite pas à ce cas : « Une autre vérité qui n’a pas été démentie par la commission d’enquête mixte, c’est celle selon laquelle le détachement des militaires et des gendarmes dépêchés à Ngarbuh n’avait pas pour objet d’exterminer des civils ou d’incendier des habitations ».

La seule discordance entre le gouvernement et la commission d’enquête concerne le nombre exact de morts et la responsabilité des auteurs de ces pertes en vie humaine. Ce qui s’explique par le fait que, d’après la commission d’enquête, « le sergent Baba Guida, qui a conduit l’opération, a adressé à sa hiérarchie un compte rendu volontairement biaisé. Compte rendu sur lequel le gouvernement a initialement fondé sa communication ».

Suspicion

Au-delà, le Mincom fustige « cette condamnation sélective des exactions sur les différentes zones de conflits ». René Emmanuel Sadi ne s’explique pas que les bavures de quelques éléments des forces de défense et de sécurité soient dramatisées et amplifiées. Une armée dont « le professionnalisme, le sérieux et le sens de l’honneur sont reconnus et exaltés sur nombre de théâtres d’opérations à travers le monde ».

Dans le même temps, s’étonne le Mincom, les exactions « commises par les bandes armées terroristes et sécessionnistes sont minorées, voire occultées purement et simplement, dans un mutisme étonnant des organisations dites des droits de l’homme ». Pour lui, une telle attitude est, à tout le moins, porteuse de suspicion.

Dominique Mbassi

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