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Marches du 22 septembre : un avocat basé au Canada tente de mobiliser autour du sort des manifestants

Marches du 22 septembre : un avocat basé au Canada tente de mobiliser autour du sort des manifestants

Paru le mercredi, 30 juin 2021 16:00

L’avocat au barreau du Québec au Canada, Alain-Guy Sipowo (photo), a annoncé le lancement ce 29 juin d’une campagne pour la libération des 126 personnes impliquées dans les marches interdites du 22 septembre 2020. Il est question d’occuper « divers espaces publics et médiatiques dont les réseaux sociaux et un site internet spécialement conçu à cet effet », renseigne le communiqué publié à cet effet. Selon le même document, l’initiative serait l’œuvre d’une coalition de « citoyennes et citoyens africains européens et nord-américains ». 

Mais pour l’instant, seul Alain-Guy Sipowo, qui se présente comme le conseiller juridique et porte-parole de la l’initiative, s’affiche. Pour ce dernier, l’identité des membres de la coalition ne compte pas, « car le plus important est la situation des détenus politiques et la préoccupante militarisation du débat politique au Cameroun aujourd’hui ». Selon les initiateurs du projet, les personnes détenues dans le cadre des marches du 22 septembre dernier sont des « prisonniers politiques » qui « risquent leur vie pour avoir appelé à l’instauration au Cameroun d’une gouvernance transparente et démocratique ».

En 2020, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) appelle à des marches le 22 septembre pour un chapelet de revendications. Le parti de Maurice Kamto demande notamment la démission du président Paul Biya, élu deux ans plutôt avec officiellement avec 71,28% de suffrages ; l’arrêt du conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un code électoral consensuel. Les autorités interdisent ces marches, en évoquant notamment leur caractère séditieux et les risques de troubles à l’ordre public.

Cependant, les partisans de Maurice Kamto, candidat malheureux à l’élection d’octobre 2018, descendent dans les rues. Selon la coalition sus-citée, 566 personnes seront arrêtées et 126 d’entre elles demeurent emprisonnées neuf mois plus tard sous des accusations de tentative de révolution, rébellion, défaut de carte nationale d’identité ou encore attroupement aggravé et outrage au président de la République.

Ludovic Amara

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