Accusé de diviser les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dans le Mayo-Tsanaga (région de l’Extrême-Nord), son département d’origine, le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda (photo), a cru bon de calmer le jeu en apportant des explications pour infirmer ces accusations. Pour mieux le faire, le membre du gouvernement réaffirme son engagement politique dans une lettre qu’il adresse à Jean Nkuete, le secrétaire général du Comité central du RDPC.
« Je saisis cette occasion pour réaffirmer ici avec force, mon engagement et mon militantisme sans faille pour et au sein de notre parti », écrit Malachie Manaouda, par ailleurs chef de la délégation permanente régionale du Comité central du RDPC pour la région de l’Extrême-Nord.
Mais cette lettre a surtout pour but de lever l’équivoque soulevée par la correspondance dans laquelle l’ancien ministre Zacharie Perevet demande à « la haute hiérarchie » du parti d’attirer l’attention du ministre sur son manque d’attention au parti, mais également sur sa propension à soutenir et à maintenir un climat de division au sein du RDPC dans le Mayo-Tsanaga.
Pour Zacharie Perevet, chef de la délégation permanente du RDPC dans le Mayo-Tsanaga rendait compte au Comité central d’une tournée politique effectuée du 11 au 13 juin. Pour se dédouaner, Malachie Manaouda explique qu’il n’a pas participé à cette tournée pour des raisons évidentes.
« À cette période, des populations exaspérées et traumatisées par les agissements de la secte terroriste Boko Haram dans cette unité administrative ont organisé des manifestations de protestation d’abord devant la préfecture à Mokolo, puis à l’esplanade des services du gouverneur à Maroua. Il m’est apparu indispensable d’aller rapidement à la rencontre de ces populations en colère pour ramener la sérénité », fait savoir Malachie Manaouda.
Il reste à savoir si ces explications vont suffire à ramener la paix entre les deux hommes forts du Mayo-Tsanaga. Il revient sans doute au Comité central de trancher.
Michel Ange Nga
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