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Le Cameroun lance la traque des ONG étrangères soupçonnées de dissimuler leurs activités réelles

Le Cameroun lance la traque des ONG étrangères soupçonnées de dissimuler leurs activités réelles

Paru le lundi, 30 août 2021 13:51

Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a, dans un communiqué du 27 août dernier, lancé une nouvelle actualisation des associations étrangères inscrites dans les registres du Minat. Celles-ci doivent à nouveau constituer leur dossier, qui doit comprendre entre autres, la liste des personnels étrangers et Camerounais ou encore le rapport d’activité.

Selon le ministre Paul Atanga Nji, il s’agit de traquer celles des ONG internationales qui trompent sur leurs activités réelles. « Quand nous constatons que l'ONG travaille en marge de nos lois, nous faisons ce qu'on appelle un rappel à l'ordre », a-t-il déclaré ce 30 août sur Radio France internationale.

Il ajoute : « quand je constate qu'il y en a, par exemple, une trentaine ou une quarantaine et qu'à la fin de chaque année, nous avons des rapports sur 2, 3, 4, 5 ou 6, nous pensons qu'il y a un problème. Il y en a qui font de bonnes choses, il y en a qui font de très mauvaises choses ». Le membre du gouvernement ne le précise pas, mais des sources internes au Minat confirment que « nous avons besoin de savoir combien opèrent au Cameroun, leurs activités et leurs zones de déploiement. Certaines existent seulement de nom et mentent sur leurs activités ».

Médecins sans frontières (MSF) a eu maille à partir avec le gouvernement et a décidé de cesser ses activités dans le Nord-Ouest. Annonce faite le 3 août dernier. MSF était accusé par les autorités de soutenir les milices séparatistes dans cette région, à travers son partenariat avec un hôpital local.

Quoi qu’il en soit, le Minat a décidé de devenir plus regardant sur les activités des associations internationales opérant au Cameroun. « Vous les connaissez, elles vous font des rapports sur le Cameroun, sur l'état des droits de l'homme, sur ceci ou cela. Le moment est venu de savoir si ces gens ont le droit de travailler ici. Nous devons être regardant sur cette question-là », a averti Paul Atanga Nji.

Il est à noter que ce n’est pas la première fois que le Minat tente de mettre de l’ordre dans ce secteur. En mars 2020 déjà, dans une sortie, Paul Atanga Nji avait donné 60 jours aux ONG internationales pour lui remettre chacune le rapport de leurs activités. Jusqu’en 2015, une centaine d’ONG internationales était agrées au Minat.

Ludovic Amara

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Dernière modification le mardi, 31 août 2021 12:36

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