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Un milliard de FCFA pour un centre de déradicalisation des ex combattants de Boko-Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun

Un milliard de FCFA pour un centre de déradicalisation des ex combattants de Boko-Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun

Paru le vendredi, 30 octobre 2020 13:54

La construction d’un Centre de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Centre DDR) des ex combattants de Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun se précise. Le gouvernement vient de débloquer la somme d’un milliard de FCFA pour cette infrastructure basée à Mémé, une localité située non loin de Mora, chef-lieu du département du Mayo-Sava.

Les travaux de ce centre dédié à la déradicalisation des repentis de la secte islamiste vont démarrer au mois de janvier 2021, informe Faï Yengo Francis, coordonnateur national du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR).

Cette semaine (du 27 au 29 octobre), le coordonnateur du CNDDR a effectué une visite sur le terrain pour rassurer les populations locales. « Le président de la République a donnée des instructions expresses et fermes. Ça veut dire que les moyens sont là et je peux vous rassurer qu’en fin Janvier, début Février je serai ici et, ensemble, nous allons assister au démarrage des travaux », rapporte le journal régional l’œil du Sahel, citant Faï Yengo Francis.

Le site choisi pour ériger ce complexe est un terrain de 13 hectares, mis à disposition par le lamido Lougouman Alhadji Mahama, autorité traditionnelle de la communauté Mémé. Le futur Centre DDR disposera d’une capacité de 1000 personnes. Dans le cadre du processus de déradicalisation, ce centre va permettre aux ex-affidés de Boko Haram de bénéficier d’un cadre propice à leur intégration et à faciliter leur insertion socio-économique.

En attendant la réalisation de ce projet, 263 anciens membres de la secte Boko Haram sont temporairement suivis dans deux sites. Notamment au secteur 1 de la Force multinationale mixte (110 personnes) et au centre de transit placé sous le contrôle du Bataillon d’intervention rapide (BIR) de Meri où on retrouve 153 terroristes repentis.

C’est le 30 novembre 2018 que le CNDDR a été créé par le président Paul Biya. Pour les autorités camerounaises, cette initiative vise à donner une seconde chance aux jeunes enrôlés dans les groupes armés. En plus de l’Extrême-Nord, le CNDDR est implanté dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où elle assure la reconversion des anciens membres des milices séparatistes ayant volontairement déposé les armes. A ce jour, un peu plus de 500 ex-combattants de Boko Haram et de milices séparatistes bénéficient de la prise en charge de cette initiative.

Baudouin Enama

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