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Conquête du pouvoir : Maurice Kamto cherche des alliés pour son projet insurrectionnel

Conquête du pouvoir : Maurice Kamto cherche des alliés pour son projet insurrectionnel

Paru le lundi, 31 août 2020 13:40

Dans la perspective de mettre en œuvre son appel au soulèvement populaire lancé le 24 août dernier à Yaoundé, l’opposant Maurice Kamto cherche des soutiens. Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), qui s’oppose à l’organisation des élections régionales annoncées en 2020, vient d’entreprendre des démarches dans ce sens.

Dans une série de correspondances initiée par Maurice Kamto, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, négocie le ralliement à sa cause, des partis politiques, des mouvements associatifs implantés au Cameroun et dans la Diaspora. En témoigne la lettre adressée le 25 août dernier à Aboubakar Ousmane Mey, président de Justice Plus, une association qui milite pour le rapatriement de la dépouille d’Ahmadou Ahidjo au Cameroun.

« Je viens très humblement vous exprimer mon souhait de voir votre organisation travailler avec les forces progressistes à changer le régime en place en faisant partir M. Biya du pouvoir, s’il se hasarde à engager de nouvelles élections sans satisfaire au préalable aux deux exigences rappelées ci-dessus. Le peuple camerounais fatigué par la gouvernance irresponsable de M. Biya depuis près de quarante ans est en demande de cette union d’action », écrit Maurice Kamto.

Si les partis politiques et les acteurs de la société civile contactés par le MRC réagissent peu ou pas aux sollicitations de Maurice Kamto, ses démarches auprès d’Aboubakar Ousmane Mey semblent prospérer. « Le temps me semble indiqué pour une alternative crédible de changement au sommet de l’État. Nous travaillerons ensemble », a réagi le président de Justice Plus sur son compte Twitter. 

Imposture ?

Au cours d’un point de presse donné le 4 août dernier à Yaoundé, Maurice Kamto a menacé le pouvoir d’organiser un soulèvement insurrectionnel si le régime au pouvoir organise les élections régionales sans au préalable faire la réforme du code électorale et résoudre la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Après avoir refusé de prendre part aux élections municipales et législatives de février dernier, le MRC n’est plus représenté à l’Assemblée nationale et ne dispose d’aucun conseiller municipal. Pourtant ce sont ces élus qui constituent la plus grande partie de l’électorat aux scrutins régionaux. Ce qui revient à dire que la participation du MRC, qui n’a potentiellement pas d’électeurs, ne pourrait se solder que par un échec.

Pour le secrétaire général du Rassemblement du peuple camerounais (RDPC), cette sortie de Maurice Kamto est incohérente. « Le code électoral est une loi et aucune loi n’est rigide et éternelle en l’état. Les lois changent comme le monde évolue. Cependant la modification des lois s’opère dans un cadre institutionnel bien défini avec des acteurs bien définis. On ne peut donc pas s’auto exclure du jeu institutionnel et vouloir jouer hors des règles. Cela s’appelle de l’imposture. Si la loi doit être modifiée, elle le sera par le truchement du peuple camerounais légitimement représenté par les députés qu’il s’est librement choisis. Quant à la crise anglophone, M. Kamto semble avoir un bouton magique sur lequel il faut appuyer pour y mettre un terme en temps et en heure », s’indigne Grégoire Owona.

Baudouin Enama

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