Ce chiffre est révélé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, alors qu’il faisait un récapitulatif des actions du gouvernement au cours de l’année 2023. Ceci lors de la présentation du Programme économique, financier et socioculturel du Cameroun pour l’année 2024. D’après le chef du gouvernement, « les recettes domaniales générées et recouvrées à date ont permis au Trésor public d’engranger plus de 10 milliards FCFA ».
Le PM ne détaille pas comment ces recettes ont été collectées. Tout juste sait qu’il existe depuis 2004 au sein du gouvernement, un Programme de sécurisation des recettes domaniales, cadastrales et foncières. Ce programme est chargé de mobiliser et la sécuriser des recettes générées par les activités domaniales, cadastrales et foncières.
Ces recettes proviennent, entre autres, de l’établissement du titre foncier, des travaux topographiques et cadastraux, des loyers des immeubles bâtis appartenant à l’Etat, des revenus des ventes aux enchères ou de gré à gré de tout matériel ou mobilier sorti des écritures des comptables publics ; ou encore produits des baux ou des aliénations du domaine privé de l’Etat.
Courant 2023, l’Etat a délivré 10 890 titres fonciers, dont 3 188 au profit des Collectivités territoriales décentralisées. « Il en est de même du traitement de 300 demandes de Concessions provisoires et 110 dossiers de Concessions définitives », a ajouté Dion Ngute.
L.A.
Certains projets majeurs dans le secteur des travaux publics sont prévus en 2024. Il s’agit de la livraison des 620 mètres de linéaires du pont sur le Logone qui relie le Cameroun au Tchad et les 70 mètres du pont Pallar dans la ville de Maroua, région de l’Extrême-Nord. Le ministère des Travaux publics doit aussi s’assurer de l’entretien de 504 km de routes bitumées. « Dans la même veine, 2 561 km de routes en terre feront l’objet d’un entretien », a annoncé le Premier ministre à l’Assemblée nationale, le 30 novembre lors de sa présentation du programme économique et financier pour l’année 2024.
L’on se souvient qu’en janvier dernier, le ministre des Travaux publics avait annoncé le bitumage d’au moins 700 km de routes en 2023. Ainsi, d’après le Premier ministre Joseph Dion Ngute, cette année, le gouvernement a été en mesure de réceptionner 209 km de nouvelles routes bitumées. Il s’agit des linéaires, Mbama-Messamena et voiries à Abong Mbang et Messamena, section de route Djoum-Yen, en marge de la route Bikoula-Djoum ; et Meiting-Yoko et voirie de la ville de Yoko.
Il est attendu « d’ici la fin de l’année 2023 », la réception envisagée « des travaux de construction de 407 km de nouvelles routes bitumées ». Ce qui porterait le linéaire de nouvelles routes bitumées à 616 km en 2023.
Entre autres projets routiers annoncés pour 2024, il y a le bitumage de la voie expresse Lolabé (Port de Kribi) – Campo, longue de 39 km, la route Bangem-Nguti, Guidjiba-Taparé longue de 57 km le dédoublement Entrée Nord de la ville de Yaoundé pour 22 km, Mampang-Angossas longue de 30 km ; et le bitumage de la route Ngoura-Ndélé-Gari Gombo – Yokadouma ; Batouri-Yokadouma-Moloundou de 173 km dans la région de l’Est.
L.A.
Dans le cadre de la poursuite de la politique de réhabilitation, d’édification et d’équipement des infrastructures scolaires, le gouvernement prévoit de recruter quelque 3 000 instituteurs en 2024. Ceux-ci viendront s’ajouter aux 3 000 déjà recrutés au cours de l’année 2022. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre hier 30 novembre à l’Assemblée nationale au cours de la présentation du programme économique et financier du Cameroun pour l’année 2024.
Ce recrutement devrait être le troisième du genre depuis l’année 2019. Cette année-là en effet, le gouvernement a recruté 1 000 instituteurs contractuels, puis deux vagues de 3000 chacune en 2020 et 2021. « Cela fait deux années que nous recrutons massivement les enseignants par vague de 3000. Nous avons déjà fait deux vagues. On est en train de lancer la troisième », avait alors déclaré en 2022 avait alors déclaré Laurent Serge EtoundiNgoa, ministre de l’Education de base.
Le programme gouvernemental de recrutement d’instituteurs pour l’enseignement primaire et maternel est financé conjointement avec la Banque mondiale. Ceci à travers le Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec). Le financement de la Banque mondiale s’élève à 54 milliards FCFA et doit permettre à terme de recruter 12 000 instituteurs contractuels détenteurs d’un Certificat d'aptitude pédagogique d'instituteurs de l'enseignement maternel et primaire (Capiem).
Le Premier ministre a également annoncé la distribution gratuite de 2.5 millions manuels scolaires essentiels et de 2 400 kits scolaires aux jeunes filles. A noter ici que l’opération de distribution gratuite de manuels scolaires a débuté en 2020 avec la distribution de 4 millions de livres d’une valeur de 7,5 milliards FCFA destinés aux 13 000 écoles primaires publiques francophones et anglophones du pays. Cette opération devait s’achever cette année. Placée sous la coordination du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec) financé par la Banque mondiale, cette opération est évaluée 22 milliards FCFA.
L.A.
Lire aussi:
La distribution gratuite des manuelsscolairess’étend aux classes de CM1 et 2 des écoles publiques
Éducation: l’Étatcontractualise 3 000 enseignants du primaire et de la maternelle
Éducation de base: le gouvernementva à nouveau recruter 3000 instituteurs
Les qualifications pour la Coupe du monde 2026 ont eu des répercussions sur le Cameroun au classement FIFA, mis à jour ce jeudi 30 novembre 2023 par l’instance faîtière du football mondial. Victorieux de l’île Maurice (3-0) à domicile le 17 novembre et accroché par la Libye (1-1) à Benghazi le 21 novembre dernier, les Lions indomptables occupent désormais le 46e rang mondial. Soit trois places de moins que lors du précédent classement publié le 26 octobre. Au niveau africain, l’équipe nationale conserve le 7e rang.
Le Maroc, demi-finaliste du Mondial qatari, reste leader du continent avec une 13e place à l’échelle mondiale, à un mois et demi de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Champion d’Afrique en titre et adversaire du Cameroun lors de la prochaine CAN, le Sénégal (20e) arrive en deuxième position devant la Tunisie (28e) qui referme la troisième marche du podium. L’Algérie (30e) et l’Egypte (33e) complètent le Top 5 africain. La Côte d’Ivoire, hôte du tournoi l’année prochaine, a progressé de deux places (52e à 50e) grâce à ses deux victoires devant les Seychelles (9-0) et la Gambie (2-0) lors des éliminatoires du Mondial 2026, et réintègre le Top 50.
Au niveau mondial, il y a du changement sur le podium. Certes, l’Argentine (1ère) domine toujours les débats, suivie de la France (2e), mais c’est désormais l’Angleterre (3e, + 1) qui s’installe sur la troisième marche. Elle prend la place du Brésil (5e, -2) qui chute après deux défaites coup sur coup contre la Colombie et l’Argentine, mais qui reste dans ce Top 5 complété par Belgique (4e, + 1). Le dernier classement mondial de la FIFA pour l’année 2023 sera publié le 21 décembre prochain pour les équipes masculines.
P.N.N
Lire aussi:
Classement Fifa : le Cameroun, 43e mondial, perd deux places à quelques mois du début de la CAN
Au cours de la discussion général qui a eu lieu ce jour à l’Assemblée nationale autour de deux projets de loi portant ratification d’accords de coopération militaire avec la Russie et la Grande-Bretagne, la députée Joséphine Simo du RDPC dans les Bamboutos (région de l’Ouest) a interpellé le ministre de la Défense sur l’attaque séparatiste du 21 novembre dernier sur le petit marché de Bamenyam. Pour l’élue, les Force de défense et de sécurité auraient été prévenues de l’attaque, mais n’auraient pas anticipé. Ce que dément le ministre de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo (photo). « Lorsque vous affirmez que les FDS avaient été prévenues, étaient informées et n’avaient pas bougé du tout, et avaient laissé faire. Ce n’était pas le cas », a d’emblée rejeté le membre du gouvernement.
A en croire le Mindef, « si ces forces avaient pris la poudre d’escampette et avaient abandonné les populations à leur sort, il n’y aurait pas eu deux gendarmes blessés le même jour dans le même incident. Il y a des morts civils, nous le reconnaissons, mais nous avons également eu trois gendarmes blessés, dont l’un grièvement, qui étaient au marché et qui ont fait face à cette attaque ». Il révèle que parmi les trois gendarmes blessés, l’un l’est grièvement et est interné à l’hôpital militaire régional de Bafoussam, la grande ville de la région de l’Ouest.
Le ministre explique que les gendarmes n’ont pas pris la clé des champs durant cette attaque et qu’il n’y a pas eu de négligences de la part de l’armée, car les militaires « Ils étaient là ».
En revanche, le Mindef pointe le climat de tension qui prévalait déjà à Bamenyam et qui aurait facilité l’incursion des séparatistes armés venus de la région du Nord-Ouest voisine. « Il faut aussi prendre les remous qu’il y avait dans cette localité autour de la désignation d’un chef traditionnel. A la réalité l’attaque séparatiste a trouvé un terreau qui était déjà fertile parce que les esprits étaient déjà bien chauffés dans cette localité pour une dispute autour de la désignation d’un chef. Donc les populations étaient déjà à couteaux tirés et avaient même déjà pris les armes dans cet incident. », accuse le ministre de la Défense.
Pour autant, il conseille de ne pas prendre de conclusion hâtive et d’attendre les résultats de l’enquête qui a été ouverte pour établir les responsabilités dans l’attaque du mardi 21 novembre à Bamenyam.
Ce jour-là, vers 10 heures, des miliciens séparatistes venus de Balikumbat, dans la région de l’Ouest, mènent un raid sur la place du petit marché de la localité. Le bilan de l’attaque dressé par le gouvernement fait état de 9 morts et plusieurs blessés. L’attaque a du reste été revendiquée par Capo Daniel, un leader séparatiste établi à l’étranger.
L.A.
Lire aussi:
Tuerie de Mamfe : le bilanofficielest de 25 morts et 9 blessés (Mincom)
Crise anglophone : 3 soldats tués par les séparatistes dans le Nord-Ouest
Le gouvernement a provisionné 155,4 millions de FCFA pour l’achat des 1 295 600 doses de vaccin contre le paludisme que le Cameroun doit recevoir via ses partenaires d’ici fin décembre 2023. L’information est contenue dans un communiqué du ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, rendu public ce mercredi 29 novembre. « La dose est normalement facturée à 9,7 dollars, mais au regard de l’acceptation au mois d’août 2023 de notre demande de soutien introduite auprès de l’Alliance Gavi pour la vaccination, le Cameroun contribue, pour cette première année, à hauteur de 0,2 dollar », indique le Minsanté.
Le reste de la facture est supportée par Gavi à hauteur de 3,6 milliards de FCFA, dit-il. Le 21 novembre dernier, le Cameroun a reçu sa première livraison de 331 200 doses du vaccin antipaludique RTS,S (de son nom commercial Mosquirix) fabriqué par le géant pharmaceutique britannique GSK. Ces doses ont coûté exactement 39 744 000 FCFA au Cameroun, indique Manaouda Malachie, qui précise que ce vaccin servira comme « outil additionnel de contrôle » du paludisme. Il rassure par ailleurs sur l’efficacité et l’innocuité de ce vaccin qui sera administré aux enfants de 6 à 24 mois dès 2024, alors que certains dénoncent sa « dangerosité ».
En rappel, le conseil d’administration de Gavi a approuvé, le 2 décembre 2021, la mise en place d’un programme de vaccination contre le paludisme dans les pays d’Afrique où la maladie est endémique. Cette décision fait suite à la recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) d’administrer le vaccin RTS,S aux enfants vivant dans les zones à transmission modérée à élevée, afin d’enrayer les infections à Plasmodium falciparum, parasite responsable des formes de paludisme les plus meurtrières. Le Cameroun, qui fait partie des onze pays les plus affectés par le paludisme dans le monde, est le premier Etat africain à recevoir ce vaccin après la phase pilote qui s’est déroulée au Ghana, au Kenya et au Malawi.
P.N.N
Lire aussi:
Paludisme : le Cameroun réceptionne ses premières doses de vaccin
Paludisme : le Cameroun attend 1,6 millions de doses de vaccin à administrer dès 2024
Après Oku en 2013, Gambe-Tikar en 2015, Kribi en 2017 la quatrième édition de la Fête de la science organisée en terre camerounaise était attendue en 2019. Mais elle n’a pas pu se tenir à cause de la pandémie du Covid-19. Après cinq ans d’attente, « cette année relance la Fête de la science à Somalomo », comme l’a fait savoir Télesphore Sime Ngando (photo), représentant résident de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) au Cameroun, au micro du Poste national de la CRTV.
Cette quatrième édition de la Fête de la science se célèbre cette semaine, du 30 novembre au 1er décembre. Le choix de Somalomo, dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est, pour accueillir cet évènement n’est pas anodin. Depuis plus d’une trentaine d’années, l’IRD mène de recherches de toutes sortes dans cette ville, porte d’entrée de la réserve de la biosphère du Dja. Télesphore Sime Ngando fait savoir cette célébration va être l’occasion de restituer aux populations de Somalomo les résultats des recherches de l’IRD. « C’est une restitution au plus près de nos sites de travaux », indique le représentant résident de l’IRD au Cameroun.
En plus de cette restitution scientifique, les activités touristiques et culturelles seront aussi organisées à Somalomo pendant cette célébration. L’IRD prévoit aussi de sensibiliser les plus jeunes sur l’importance de continuer de préserver la réserve du Dja, l’un des principaux poumons du monde.
La Fête de la science est une institution francophone organisée par le ministère français de l'Enseignement supérieur et de la recherche dans le but de promouvoir la science auprès du grand public. Elle se tient en France tous les mois d’octobre depuis 32 ans. A l’étranger, elle est organisée les mois de novembre et de décembre.
Michel Ange Nga
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary, a lancé, courant novembre 2023, la plateforme en ligne « Opportunities for Refugees » pour faciliter l’accès à l’emploi aux jeunes diplômés réfugiés. Cette plateforme a été créée par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) grâce à un partenariat avec l’organisation Plan international. Le HCR s’est également rapproché du Cameroon Youth School Tech Incubator (Caysti), un centre d’innovation technologique, qui lui a permis de concevoir cet outil.
La création de cette plateforme s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de bourses DAFI (Albert Einstein German Academic Refugee Initiative) au Cameroun, un programme du HCR qui vise à augmenter le nombre de réfugiés inscrits dans l’enseignement supérieur. Elle « a pour but de combler le fossé entre les diplômés réfugiés et le marché du travail en les connectant avec des offres d’emplois, en créant des opportunités pour améliorer l’accès au capital. L’espace numérique est conforme aux actions du HCR pour renforcer les partenariats et trouver des solutions qui permettent aux réfugiés de devenir autonomes afin de mieux contribuer à l'économie et au développement du Cameroun », affirme l’agence onusienne.
Au 30 septembre 2023, le Cameroun comptait 477 277 réfugiés de différentes nationalités enregistrées, dont 474 378 réfugiés centrafricains et nigérians dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Ces réfugiés connaissent tous des difficultés à accéder à un emploi décent. Selon le HCR, seulement 1 % des plus de 220 000 réfugiés de plus de 18 ans vivant dans le pays ont un diplôme universitaire. Un pourcentage encore plus faible a un emploi formel, apprend-on. Ce, malgré la politique d’inclusivité du gouvernement consacrée par la loi de 2005 définissant le statut des réfugiés au Cameroun, et qui accorde à ces derniers les mêmes droits de travail que les nationaux.
C’est pour promouvoir l’intégration socioprofessionnelle des diplômés réfugiés au Cameroun que le HCR a créé cette plateforme, conformément à une convention de partenariat signée le 24 février 2021 avec le Minefop et l’Organisation internationale du Travail (OIT). L’entente signée pour une durée de 5 ans a pour objectif prioritaire l’inclusion et l’insertion des réfugiés sur le marché de l’emploi au Cameroun, à travers la mise en œuvre des mécanismes d’accès à la formation, à l’apprentissage et à l’insertion professionnelle.
P.N.N
C’est lors de l’assemblée générale extraordinaire du 9 décembre prochain que le nom du prochain président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) sera connu. Chacun des sept candidats en lice pour cette élection a choisi de donner une ébauche de son programme. Ils publient tous des professions de foi à l’intention des médecins, qui constituent le corps électoral. C’est le cas de Noël Essomba, le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala.
« Je mettrai toute mon énergie à aider à assainir les relations entre les différents acteurs de la santé sans jamais omettre de valoriser le médecin », écrit cet infectiologue présenté dans les coulisses de cette élection comme l’un des favoris. Il fait campagne en promettant de remettre le médecin au centre de la profession médicale.
De son côté, Rodolphe Fonkoua, médecin chef de la polyclinique Idimed à Douala, a choisi de faire campagne en misant sur sa réputation. Il se présente lui-même comme un homme « altruiste », « charitable », « qui inspire »… Rodolphe Fonkoua peut aussi compter sur le fait qu’il a bonne presse. Il est souvent présenté dans les colonnes des journaux locaux comme un professionnel compétent, discret et surtout qui fait l’unanimité dans le milieu de la médecine.
Pour ce qui est des autres candidats, le neurochirurgien Claude Bernard Kamta Ngui veut encadrer l’exercice de la médecine en clientèle privée quand l’ophtalmologiste Théodat Manga, présenté comme le fils spirituel de l’ancien président de l’Ordre Daniel Muna, souhaite, lui, résorber le chômage des jeunes médecins.
Pour terminer, le syndicaliste Pierre Yves Bassong veut bâtir une médecine d’action, de passion et d’épanouissement dans un esprit d’unité. L’épidémiologiste Olga Yvonne Bassong Mankollo, seule candidature féminine, promet de redonner ses lettres de noblesse à la médecine.
En rappel, cette élection aurait dû se tenir le 29 décembre 2022, mais elle a été renvoyée sine die parce que tous les candidats ne s’accordaient pas sur le fichier électoral. Certains candidats ont même dénoncé des manœuvres souterraines. La deuxième tentative, le 18 janvier 2023, ne va pas aboutir à l’élection du président de l’ONMC. Le président Paul Biya va alors intervenir en enjoignant les services du Premier ministère de garantir les conditions d’une élection sereine, transparente et objective.
Michel Ange Nga
Lire aussi:
Ordre national des médecins : qui sont les sept candidats au poste de président
Elections à l’Ordre des médecins du Cameroun : Paul Biya exige la transparence
Une mission de haut niveau de Gavi, l’Alliance du vaccin, conduite par son président du conseil d’administration, José Manuel Barroso (photo), séjournera du 30 novembre au 1er décembre au Cameroun pour faire une évaluation des progrès réalisés par le pays dans le cadre de la mise en œuvre des activités pour le renforcement de la vaccination de routine et réitérer le soutien de l’organisation au gouvernement camerounais pour l’atteinte de ses objectifs en matière de vaccination et de santé.
La mission se concentrera notamment sur l’introduction du premier vaccin antipaludique dans le pays, ainsi que le vaccin contre les infections à papillomavirus humain (HPV) qui sont responsables du cancer de col de l’utérus, l’une des principales causes de décès chez les femmes au Cameroun. L’agenda de cette visite prévoit des échanges avec le gouvernement, le secteur privé et la communauté des donateurs, a appris SBBC auprès de l’organisation. Le Cameroun a soumis une demande d’aide à Gavi pour le déploiement du vaccin RTS,S recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La recommandation est fondée sur les résultats d’un programme pilote réalisé au Ghana, au Kenya et au Malawi qui a permis d’immuniser plus de 1,7 million d’enfants depuis 2019, indique l’OMS.
Ce vaccin sera administré dès 2024, selon un schéma à quatre doses qui débute à l’âge de 6 mois, aux enfants de 6 à 24 mois dans 42 districts de santé ciblés sur la base du fardeau du paludisme, selon le ministère de la Santé publique (Minsanté). Le 21 novembre dernier, le pays a reçu sa première cargaison de 331 000 doses livrée par Gavi, ce qui marque le début des livraisons vers les pays qui n’avaient pas participé au programme pilote de vaccination contre le paludisme. Gavi a également soutenu l’introduction du vaccin contre le HPV dans le Programme élargi de vaccination (PEV). Depuis cette année, ce vaccin est passé de deux doses à une dose et a été étendu aux garçons, alors que seules les filles étaient ciblées depuis son introduction dans le PEV de routine en octobre 2020.
En rappel, Gavi est un partenariat public-privé qui aide à vacciner plus de la moitié des enfants de la planète contre certaines des maladies les plus meurtrières. Depuis sa création en 2000, elle revendique avoir aidé à vacciner plus d’un milliard d’enfants et à prévenir à terme plus de 17,3 millions de décès, ce qui a permis de réduire de moitié la mortalité infantile dans 78 pays à faible revenu. Gavi joue également un rôle essentiel dans l’amélioration de la sécurité sanitaire mondiale en soutenant les systèmes de santé et la riposte aux épidémies et en finançant les stocks mondiaux de vaccins contre la maladie à virus Ebola, le choléra, la méningite et la fièvre jaune.
Patricia Ngo Ngouem
Lire aussi:
Paludisme : le Cameroun réceptionne ses premières doses de vaccin
Le Pôle des associations de consommateurs pour la protection de l’intérêt socio-économique du Cameroun (Paies), un regroupement composé de 30 associations camerounaises, se plaint de la « piteuse et piètre qualité de service du secteur de l’électricité » dans une correspondance adressée ce 24 novembre au Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Dans cette même correspondance, le Paies, représenté par Georges Ngono Edzoa, demande au chef du gouvernement d’intégrer leur plateforme au sein du comité interministériel instruit par le président Paul Biya pour conduire le processus de nationalisation de Eneo.
« Nous avons suivi comme tout le reste des Camerounais la décision [prise] par la plus haute autorité du Cameroun (…) de renationaliser le segment de distribution et le reste du segment production. Un comité ad-hoc a été créé regroupant les administrations et en écartant (…) les [associations de] consommateurs, qui, logiquement, doivent contribuer afin de donner l’avis important du consommateur lambda lors desdits travaux », écrit le Paies dans sa correspondance au Premier ministre.
Pour l’instant, le Premier ministre n’a pas donné suite à cette. Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, qui préside ledit comité interministériel, a annoncé le début des négociations avec Actis prochains jours en vue de s’entendre sur le rachat des actifs détenus par le fonds d’Investissement britannique dans Eneo (51% de parts). Comme ce dernier, Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), et Alamine Ousmane Mey, celui de l’Économie, de Planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), sont aussi membres de ce comité interministériel. Tout comme le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).
Ce comité a pour mission de conduire le processus devant conduire au rachat par l’État des actifs d’Actis dans Eneo.
Michel Ange Nga
Dans un communiqué rendu public, ce jour, le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, informe qu’un « grave accident mortel de la circulation » est survenu vers 10h au lieu-dit Banéfo dans l’arrondissement de Bafoussam 1er. Huit morts sont à déplorer tandis que l’on dénombre 11 blessés parmi lesquels 4 cas sévères. Ces derniers souffrent de « traumatisme crânien sévère et de trauma thoraco abdominal ».
Sur les circonstances de l’accident, le gouverneur rapporte que l’accident est survenu à la suite d’un « mauvais dépassement ayant causé la collision entre un camion transportant des marchandises (…) allant dans le sens de Bafoussam-Foumbot et un car de Hiace de l’agence de voyages Avenir du Noun (…) en provenance de Foumbot pour Bafoussam ».
Cet accident intervient un peu plus d’un mois après un autre qui a été enregistré sur la route Yaoundé-Bafoussam, au lieu-dit Efock. Un bus transportant des personnes endeuillées en entré en collision avec camion de sable. Neuf morts sur le carreau. Un mauvais dépassement était également en cause.
L.A.
Lire aussi :
Face à la presse ce 27 novembre, la ministre de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff), Marie-Thérèse Abena Ondoa, a fait savoir que les violences faites aux femmes ont déjà causé le décès de 36 femmes au Cameroun en 2023. Il faut préciser que ce chiffre ne prend en compte que les cas déclarés. Assez pour que ce département ministériel se décide à rédiger un avant-projet de loi contre ces violences basées sur le genre. Il a aussi élaboré un plaidoyer pour une meilleure prise en charge des victimes.
Il n’y a pas que le Cameroun qui s’inquiète. ONU Femmes a même profité de la célébration, ce 25 novembre, de la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes pour tirer la sonnette d’alarme. On apprend que six femmes sur neuf, soit 65% de la population féminine, sont victimes de violences basées sur le genre en Afrique centrale, selon une étude du Réseau des femmes élues locales d’Afrique citée par ONU Femmes. Le reste des pays du monde ne sont pas en reste.
Pour faire face, ONU Femmes a initié une campagne mondiale de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, entre le 25 novembre et le 10 décembre prochain. Marie-Thérèse Abena Ondoa a procédé au lancement de cette campagne au Cameroun cette semaine. Le programme du Minproff prévoit une sensibilisation accrue.
« Cette campagne appelle l’attention de toutes les parties prenantes sur les multiples formes de maltraitance et d’abus dont les femmes et les filles sont victimes dans les milieux sociaux professionnels, des familles, les communautés, la société », a fait savoir Marie-Thérèse Abena Ondoa.
À côté de cette initiative gouvernementale, des organisations de la société civile, soutenues par l’ambassade de France au Cameroun, ont mobilisé des personnalités pour un plaidoyer. C’est le cas de l’écrivaine Djaïli Amadou Amal, prix Goncourt des lycéens 2020, qui affirme avoir vécu elle-même ces violences après avoir été mariée de force à l’âge de 17 ans. Pour faire évoluer les choses, elle ne cache pas qu’elle est favorable à un mouvement #Me Too au Cameroun.
Michel Ange Nga
Lire aussi :
Concert : X-Maleya sensibilise contre les violences faites aux femmes à Yaoundé
Le samedi 25 novembre dans la ville de Bamenda, des hommes armés soupçonnés d’être des miliciens séparatistes investissent un snack-bar réputé et ouvrent le feu sur les personnes présentes. Dans cet espace, une équipe de tournage d’un film nigérian, dont Sylvester Nadu un acteur célèbre, se récréait. Bilan de l’attaque, 6 personnes tuées et de nombreux blessés. Lucas Cho Ayaba, un leader séparatiste basé à l’étrange a justifié cette attaque. « Il s'est habillé en tenue militaire camerounaise dans une zone de guerre. Bien qu'il ait été mis en garde contre toute instrumentalisation par le Cameroun, Sylvester Nadu pensait que la lutte pour l'autodétermination était un film. Son insensibilité a causé la mort de deux personnes. Éloignez-vous d'Amba. Ce n'est pas Nollywood », a-t-il écrit sur son fil Twitter.
Quelques heures plus tôt cette journée de samedi, toujours dans la région du Nord-Ouest, le corps d’un adjoint au maire de Balikumbat enlevé une semaine plutôt, a été kidnappé retrouvé. D’après certaines sources, l’homme a été tué alors que la rançon exigée par les ravisseurs avait été versée. Également retrouvé, le corps d’un censeur du Lycée bilingue de Kumbo, lui aussi kidnappé quelques jours plus tôt par des hommes armés.
Ces drames sont survenus la même semaine où des séparatistes venus de la région en crise du Nord-Ouest ont mené un raid sur le petit marché de Bamenyam, dans la région voisine de l’Ouest. D’après un bilan officiel, l’attaque a fait 9 morts et de nombreux blessés. C’était le mardi 21 novembre. À cela il faut ajouter le meurtre d’une jeune fille de 15 ans à Bamenda, victime d’une balle perdue alors que son père se défendait contre des kidnappeurs.
Au total, c’est au moins de 18 personnes qui ont été tuées en une semaine dans diverses attaques séparatistes. Ces morts viennent s’ajouter aux 25 personnes tuées dans l’attaque du 6 novembre à Mamfe, dans la région du Sud-Ouest, faisant du mois de novembre 2023, l’un des mois les plus sanglants depuis le déclenchement du conflit en 2017.
Pour le géostratège Vincent Ntuda Ebode, interrogé par la CRTV, le média d’Etat, ce regain de violence peut s’expliquer par l’activation de cellules séparatistes dormantes.
L.A.
Lire aussi:
Tuerie de Mamfe : le bilanofficielest de 25 morts et 9 blessés (Mincom)
Crise anglophone : 3 soldats tués par les séparatistes dans le Nord-Ouest