Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Assassinat de Martinez Zogo : la curieuse déclaration de réunion publique de Cabral Libii

Assassinat de Martinez Zogo : la curieuse déclaration de réunion publique de Cabral Libii

Paru le mercredi, 01 février 2023 19:08

Alors que l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo est en cours, le député Cabral Libii (photo) veut organiser un une réunion publique. Cet évènement projeté pour se tenir le dimanche 12 février à l’esplanade du stade omnisports de Yaoundé est présenté comme « un rassemblement en un lieu unique de différents leaders politiques et associatifs entourés de leurs militants et sympathisants, des adhérents et citoyens volontaires, » pour lancer un « appel à la sécurité et à la justice ».

Pour ce faire, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) a déposé, le 31 janvier dernier, une déclaration de réunion publique dans les services du sous-préfet de Yaoundé V. Mais dans son courrier, le député fait la leçon à l’autorité administrative. S’appuyant sur l’article 5 de la loi n° 90/055 du 19 décembre 1990 fixant le régime des réunions et des manifestations publiques, Cabral Libii rappelle à François Mabaya Essomba que son événement ne peut être interdit. Et pour cause, argumente l’élu, il ne s’agit « pas d’une “manifestation publique” qui peut éventuellement faire l’objet d’interdiction, mais plutôt d’une “réunion publique” dont la tenue n’est exclusivement conditionnée que par une déclaration préalable dans les délais ».  

Des réunions publiques sont souvent interdites au Cameroun. Pour justifier leur décision, les sous-préfets évoquent régulièrement les risques de trouble à l’ordre public. Mais, le préfet du département du Mfoundi, qui abrite Yaoundé, a signé, le 25 janvier dernier, un communiqué à la teneur inhabituelle. « Le préfet du département du Mfoundi a l’honneur d’informer tous les acteurs sociaux résidant dans sa circonscription que pour leurs besoins d’organisation des manifestations publiques, les portes des sous-préfectures et de la préfecture sont ouvertes pour recevoir les déclarations ou les demandes d’autorisation desdites manifestations selon le cas. », écrit Emmanuel Mariel Djikdent.

C’est le 17 janvier dernier que l’enlèvement de l’animateur Martinez Zogo a été signalé par ses proches. Son corps mutilé et présentant des traces de sévices sera retrouvé officiellement le dimanche 22 janvier. Plusieurs hommes politiques, dont Cabral Libii, ont exprimé leur indignation et exigé que justice lui soit rendue. Une enquête commandée par le président de la République, Paul Biya, pour faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat qui a ému jusqu’à hors des frontières du Cameroun, est en cours.

Ludovic Amara

Lire aussi :

Assassinat de Martinez Zogo : Kamto, Libii, Nintcheu, Akere… les réactions des leaders de l’opposition se multiplient

● E-Arnaques


● Fact Cheking




 

Please publish modules in offcanvas position.