Alors que la pandémie de Covid-19 cristallise toutes les attentions, les États-Unis rappellent la nécessité de ne pas oublier les maladies tropicales négligées (MTN). Dans un communiqué ce lundi 31 janvier, l’ambassade des États-Unis à Yaoundé « réitère son engagement à poursuivre son partenariat avec le Cameroun pour garantir l’équité en matière de santé », à l’occasion de la Journée mondiale des MTN commémorée dimanche. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les MTN sont un groupe de maladies évitables et curables qui affectent plus de 1,7 milliard de personnes dans le monde, dont plus de 40 % en Afrique subsaharienne, y compris au Cameroun.
Elles touchent les populations les plus pauvres et les plus vulnérables qui vivent dans les zones reculées, défigurent et provoquent des handicaps. Le gouvernement américain, à travers l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), appuie les efforts du Cameroun pour mettre fin aux souffrances causées par divers agents pathogènes (virus, bactéries, parasites, champignons et toxines) responsables de ces 20 maladies. Le programme MTN de l’USAID au Cameroun se concentre sur le contrôle et l’élimination de cinq maladies : la filariose lymphatique (éléphantiasis), le trachome, l’onchocercose (cécité des rivières), la schistosomiase et les helminthes transmis par le sol (vers intestinaux).
« L’USAID apporte un soutien technique et financier au programme MTN du Cameroun depuis 2010, avec un budget annuel d’environ 2,2 milliards de francs CFA (3,8 millions de dollars) », indique la représentation diplomatique. Soit un peu plus de 24 milliards de FCFA en 11 ans. Ce soutien comprend également la distribution et la livraison des médicaments, l’appui à l’évaluation d’impact, l’assistance technique, la formation et la surveillance des maladies, selon la même source. Cette agence américaine mène ses interventions en collaboration avec le ministère de la Santé publique (Minsanté) dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Est, du Nord, du Nord-Ouest, de l’Extrême-Nord et du Sud-Ouest.
P.N.N
