Le 28 février, le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, a prescrit des contrôles d’inspection inopinés pour « éradiquer » le désordre urbain au carrefour Nkoabang situé à la sortie Est de la ville de Yaoundé. En septembre dernier, les autorités ont procédé à des casses des commerces illégaux installés dans cette zone. « L’opération avait un double objectif : d’abord rendre le trafic fluide au niveau du carrefour et ensuite, la libération des emprises publiques », expliquait alors le maire de Nkolafamba (dont dépend Nooabang), Jean-François Ondigui Owona.
Peu de temps après cette opération de désengorgement, commerçants et moto-taximen ont repris leurs activités au carrefour Nkoabang. « Nous demandons beaucoup plus aux moto-taximen de collaborer avec la municipalité pour pouvoir mettre de l’ordre dans la cité », a déclaré l’autorité administrative à la radio nationale, à l’issue d’une descente sur le site hier pour évaluer les mesures prises il y a cinq mois. La sortie Est de Yaoundé se situe sur l’important corridor Douala-Bangui et Douala-N’Djamena sur la nationale N° 10. C’est par le carrefour Nkoabang que transitent toutes les marchandises en direction de la frontière avec la République centrafricaine (RCA) et le Tchad.
Or, l’encombrement des emprises de la voie publique crée des bouchons qui freinent le trafic. Après plusieurs séances de sensibilisation des populations et des sommations à libérer la voie publique, les autorités locales ont finalement procédé à la fermeture du marché illégal à proximité du carrefour Nkoabang et orienté les commerçants vers le marché communal au lieu-dit « Entrée carrière ». Les moto-taximen, la plupart du temps en stationnement sur la chaussée et les trottoirs, ont été priés de rejoindre le nouvel emplacement qui leur est réservé. Mais ces directives peinent cependant à être respectées.
P.N.N
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