Une attaque à l'engin explosif improvisé (EEI) a été enregistrée hier 30 mai dans la commune de Mbengwi, région du Sud-Ouest. D’après des sources locales, un véhicule de l’armée a roulé sur un EEI, une mine artisanale. L’explosion a tué au moins cinq soldats de cette patrouille, rapporte une source sécuritaire. Les soldats appartiendraient au Bataillon d’intervention rapide, une unité d’élite de l’armée de terre déployée dans la guerre contre les groupuscules séparatistes armés. L’armée n’a pas confirmé cette attaque.
Si plusieurs analystes s’accordent sur le fait que les capacités de combats des miliciens ont été grandement diminuées par les multiples campagnes militaires de l’armée, les séparatistes restent actifs dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le 16 mai dernier, un véhicule de soldats du BIR a également roulé sur un EEI, tuant au moins trois soldats de cette unité d’élite. D’autres attaques ont également été enregistrées dans les deux régions ces derniers jours.
En rappel, le conflit en cours depuis 2017 dans la partie anglophone du pays est né de la volonté des sécessionnistes de créer un État indépendant de la réunion des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. État qui aurait pour nom « l’Ambazonie ». Les combattants sont soutenus pour cela par une diaspora qui les finance et commandite les attaques. D’après des organisations internationales, à l’instar de l’International Crisis Group, la crise anglophone a déjà fait plus de 6 000 morts et causé des milliers de déplacés et réfugiés.
L.A.
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