Le Cameroun et la Belgique ambitionnent d’ouvrir un cycle de master en cybersécurité avec une orientation de recherche en cryptologie à l’université de Bamenda, dans la région en crise du Nord-Ouest, a annoncé le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup). Le partenariat devrait être noué à travers l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), la Fédération des établissements d’enseignement supérieur francophones de Belgique, dans le cadre de la coopération universitaire belgo-camerounaise.
« Cette offre de formation viendra enrichir le système universitaire camerounais », a déclaré Wilfried Nyongbet Gabsa, secrétaire général du Minesup, lors d’une audience accordée à une délégation de l’ambassade de Belgique et de l’université de Bamenda jeudi 31 août. Ce projet vise également des échanges avec des entreprises et constitue un instrument de promotion du partenariat public-privé dans le domaine de l’enseignement supérieur, a ajouté Myriam Delieu, chef de mission adjointe à l’ambassade de Belgique à Yaoundé.
Concrètement, le projet consiste en la construction d’un Centre for Cybersecurity and Mathematical Cryptology sur lequel la formation s’adossera, avec une autonomie académique et administrative. La construction d’un bâtiment est « envisagée », apprend-on. La formation sera ouverte à près d’une centaine d’étudiants camerounais et étrangers chaque année, dont 40 pour l’option professionnelle et 45 pour l’option recherche, d’après le Minesup. Le projet bénéficiera du financement belge pendant 5 ans, puis le Cameroun prendra la relève. Cette annonce intervient dans un contexte où le pays veut renforcer son dispositif de répression face aux ravages de la cybercriminalité.
P.N.N
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