À l’occasion de la célébration de la 137^e édition de la fête du Travail ce 1^er mai, sur le boulevard du 20 Mai, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a rappelé aux travailleurs qu’il faut désormais considérer cette journée comme un moment d’éveil des consciences communes. Par ricochet, Grégoire Owona (photo) fait savoir que « le 1^er mai ne peut plus être un jour de revendication bruyante comme à l’origine de cette journée ».

Pour le gouvernement, il n’est plus question d’attendre la fête du Travail pour écouter « les appels et les interpellations des partenaires sociaux travailleurs », selon l’expression de Grégoire Owona. Il rappelle pour cela qu’il « existe des cadres de concertation permanents » entre le gouvernement, les syndicats et les patrons.

Le gouvernement tient à promouvoir ces moments d’échange pour éviter l’accroissement d’une quelconque crise sociale. Surtout que le ministre Grégoire Owona reconnaît que le contexte actuel est particulièrement difficile. Il en a même profité pour rendre un hommage aux travailleurs : « Chacun d’entre vous a fait face avec courage et ténacité quotidienne solidarité et résilience aux restrictions et aux épreuves ».

Le maintien du dialogue social est aussi un levier qui va permettre au gouvernement d’étendre la sécurité sociale, de favoriser le respect de la législation en vigueur et de promouvoir le dialogue social. Un triptyque cher au pouvoir de Yaoundé.

Ce discours trouve aussi un écho favorable auprès des syndicalistes. Seul bémol, ils souhaitent, pour la plupart, que ce dialogue social avec le gouvernement et les patrons commence à apporter des solutions concrètes aux problèmes des travailleurs, comme l’a fait savoir Antoinette Tangono, la présidente de la Confédération camerounaise du travail, à nos confrères de la CRTV.

Michel Ange Nga