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Bataille judiciaire autour de la succession de Joseph Kadji Defosso

Bataille judiciaire autour de la succession de Joseph Kadji Defosso

Paru le mardi, 02 juin 2020 12:39

Les ayants-droit de la succession du milliardaire camerounais Joseph Kadji Defosso sont attendus au Tribunal de première Instance (TPI) de Douala cette semaine. L’audience convoquée jeudi prochain fait suite à une plainte introduite depuis le 2 avril dernier auprès de cette juridiction par une partie de la descendance du richissime homme d’affaires originaire de Bana à l’ouest du Cameroun.

Les plaignants à savoir Odette Kadji, Pierre Kadji et Jean-Patrice Kadji dénoncent pêle-mêle : « suppression et fabrication des preuves, tromperie envers les associés, faux en écritures privées ou de commerce, extorsion d’un acte, d’une signature, d’un blanc-seing ». Sur le banc des accusés : Gilbert-Louis Kadji, Josette Kadji et Nicole Doudou Kadji Defosso.

Le vrai enjeu de cette bataille judiciaire est le contrôle de la Société civile immobilière Chimède. Cette structure créée en 1962 est en charge des investissements immobiliers de Kadji Defosso dont les immeubles Cauris (la plus haute tour du pays), Hibiscus et Baobab. SCI-Chimède est également à l’origine de la prestigieuse surface commerciale moderne « Kadji Square » récemment construite au quartier Bali à Douala et où loge le super marché « Super U, appartenant au groupe Kadji.

Le diffèrent à l’origine de la déchirure serait né le 26 juin 2019 à la suite d’une assemblée générale mixte de la SCI-Chimède. À l’issue de cette assemblée organisée sous fonds de contestation, Nicole Doudou Kadji a été désignée à la tête de cette entreprise. Selon nos confrères de l’hebdomadaire juridico-judiciaire Kalara, les plaignants contestent cette dernière qui aurait été choisie par Josette et Gilbert Kadji en faisant passer la SCI Chimède pour une entreprise familiale. Ce qui ne serait pas le cas ; UCB SA y étant encore actionnaire.

Dans sa citation directe, la partie contestataire affirme que “la succession de Kadji n’a pas encore de représentants légaux alors et surtout que les prévenus en signant pour le compte de la succession Kadji Defosso savaient pertinemment qu’ils n’avaient pas qualité, car les 33 602 actions que détient la succession Kadji Defosso ne leur appartiennent pas”.

Pour mémoire Joseph Kadji Defosso décédé le 28 août 2018 fait partie de la première génération des hommes d’affaires du Cameroun. Avec une fortune évaluée, en 2016 par le magazine Forbes, à plus de 114 milliards de FCFA (205 millions de dollars), l’ex-maire de la commune de Bana et fondateur de la firme brassicole UCB est considéré comme un pionnier de l’industrie au Cameroun.

Baudouin Enama

Dernière modification le jeudi, 04 juin 2020 09:40

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