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Lutte contre la déforestation : réfugiés et populations hôtes plantent 360 000 arbres dans l’Extrême-Nord

Lutte contre la déforestation : réfugiés et populations hôtes plantent 360 000 arbres dans l’Extrême-Nord

Paru le mardi, 02 novembre 2021 12:05

Alors que les dirigeants mondiaux réunis à la Conférence mondiale sur le climat (COP 26) devraient s’engager ce mardi à enrayer la déforestation d’ici 2030, des réfugiés et des communautés d’accueil de l’Extrême-Nord contribuent à lutter contre la désertification au Cameroun. Ceux-ci ont planté 360 000 plants sur plus de 100 ha, transformant la vie dans et autour du camp de Minawao qui abrite 70 000 réfugiés ayant fui les violences liées à l’insurrection de Boko Haram au Nigeria depuis 2014.  

Ce changement est le fruit d’un projet inédit visant à faire reculer la déforestation dans ce camp et les villages environnants, lancé en 2018 par le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR) et la Fédération luthérienne mondiale (FLM). Ce projet s’inscrit dans le cadre de la «Grande muraille verte», une initiative de l’Union africaine (UA) qui vise à ériger une barrière de 8 000 km à l’échelle du continent pour lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse au Sahel.

Selon le HCR, l’arrivée de ces réfugiés a accéléré le processus de désertification dans l’Extrême-Nord, une région aride déjà très affectée par le changement climatique. Ces derniers ont en effet coupé les quelques arbres avoisinants pour du bois de chauffage. Il était donc crucial de trouver une solution face à ce désastre écologique. Pour ce faire, les réfugiés ont reçu une formation sur l’usage de la « technologie de plantation en cocons », une technique qui permet de planter des arbres en conditions de sécheresse.

Charbon écologique

« Elle consiste à enterrer un réservoir d’eau fabriqué à partir de cartons recyclés, qui entoure les racines de la plante et la nourrit à l’aide d’une ficelle reliée à la jeune pousse. Cela offre aux jeunes plants de meilleures chances de survie dans cet environnement difficile », explique le HCR dans un communiqué sur son site Internet. « Le camp était presque déboisé, mais ce projet a permis de restaurer la couverture végétale », affirme Abdul Aziz, coordinateur de projet de la FLM, cité dans le communiqué.

Pour remédier à la coupe de bois, une stratégie ayant recours aux sources d’énergies alternatives, comme l’utilisation des briquettes de bois écologique, a été mise en place. Les familles du camp peuvent ainsi envoyer leurs déchets ménagers dans des centres de production, où des réfugiés formés les transforment en « charbon écologique » qu’ils peuvent ensuite utiliser dans des poêles spécialement adaptés, apprend-on.

Selon le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), le Cameroun compte 12 millions d’hectares de terre dégradée, dont 8 millions d’hectares dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord, cette dernière région étant classée parmi les zones à écologie fragile. Pour lutter contre la désertification, le Cameroun a mis en place l’opération « Sahel vert », un vaste programme de reboisement dont le but est de maîtriser l’avancée du désert, de sensibiliser et d’éduquer les populations à des gestes citoyens de préservation environnementale.

P.N.N

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Dernière modification le mardi, 02 novembre 2021 12:11

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