L’Adamaoua, l’Est, l’Extrême-Nord et le Nord sont les quatre régions du Cameroun qui vont bénéficier d’une convention de coopération en vue de la mise sur pied d’un mécanisme de mobilisation communautaire et sociale visant à promouvoir la solidarité islamique, en abrégé Micro Takaful. Ladite convention, signée le 2 février 2021, s’opère entre Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et l’Organisation internationale du travail (OIT).
Micro Takaful a vocation à améliorer l’accès aux services de santé reproductive des populations des régions les plus vulnérables et affectées par les ratios élevés de mortalité maternelle d’après l’UNFPA.
En effet, le Cameroun, avec un ratio de 406 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, fait partie des pays où beaucoup de femmes meurent encore en donnant la vie.
Cette situation se justifie notamment par le manque de formations sanitaires appropriées, le déficit d’éducation ou la pauvreté, qui décident les femmes à se tourner vers la médecine traditionnelle au détriment de la médecine moderne.
Ce projet, grâce à une facilité financière de la Banque islamique de développement, s’emploiera à lutter contre la mortalité maternelle néonatale et infantile en facilitant aux femmes enceintes pauvres l’accès à des soins prénataux et à l’accouchement sécurisé. Il œuvre aussi pour la réinsertion sociale des femmes ayant subi une réparation de la fistule obstétricale.
Siti Batoul Oussein, représentante-résidente de l’UNFPA, précise que grâce à cette convention, les femmes des régions ciblées pourront lancer une activité économique. Une manière de les inciter « à contribuer à leur propre prise en charge médicale. Car avec une bonne santé reproductive, elles pourront augmenter leurs revenus afin de satisfaire leurs besoins et ceux de leurs familles ».
Une occasion idoine pour le gouvernement d’accélérer l’atteinte des objectifs en matière de santé maternelle et de protection sociale des couches défavorisées prévus dans la Stratégie nationale de développement 2021-2030.
D.M.