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Le gouverneur du Sud en désaccord avec les enseignants du secondaire sur le traitement d’un discours présidentiel

Le gouverneur du Sud en désaccord avec les enseignants du secondaire sur le traitement d’un discours présidentiel

Paru le mercredi, 03 mars 2021 19:17

Le gouverneur du Sud, Félix Nguélé Nguélé (photo), prescrit l’évaluation des connaissances des élèves des lycées et collèges de cette région sur le discours du chef de l’Etat adressé à la jeunesse le 10 février dernier. L’information est contenue dans une correspondance adressée le 1er mars à la déléguée régionale des Enseignements secondaires (Minesec) du Sud qui a fuité sur Internet. L’autorité administrative justifie cette instruction par « le désintéressement des jeunes » au discours prononcé par Paul Biya à l’occasion de la 55e édition de la Fête de la jeunesse.

Une injonction qui passe mal auprès des syndicats des enseignants. « C’est une intrusion flagrante de la politique dans l’éducation et c’est même une violation de la loi d’orientation de 1998. Cette loi dit qu’il faut préserver l’espace scolaire de toute intrusion et quand on parle d’une intrusion, on ne parle pas seulement d’une intrusion physique », affirme Roger Kaffo Fokou, secrétaire général du Syndicat national autonome de l’enseignement secondaire (Snaes).

Pour ce dernier, cette instruction est également « inappropriée » dans la mesure où les élèves sont évalués sur la base des programmes scolaires. « Nous sommes d’accord que le discours du chef de l’Etat est important pour les enfants mais ce n’est pas dans le programme. On a des curricula et chacun n’évalue pas les élèves sur la première chose qui lui passe par la tête. Ce genre d’instruction ne permet pas d’apaiser une société qui est dans un contexte assez difficile », ajoute le SG du Snaes.

La loi d’orientation de l’éducation du 14 avril 1998 dispose, dans son article 34, que « l’élève a droit aux enseignements prescrits par les programmes. Ce droit s’exerce dans le strict respect de la liberté d’expression, de pensée, de conscience et d’information de l’élève ».

Toutefois, des sujets liés à la politique ont toujours été abordés dans les programmes scolaires au Cameroun. La nouvelle méthode pédagogique dans les enseignements secondaires - l’approche par les compétences (APC) - recommande par ailleurs que l’enseignement s’appuie sur les réalités que vivent les apprenants au quotidien.

P.N.N

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