Dans sa leçon inaugurale, le Pr. Guy Mvelle, directeur scientifique du premier colloque international sur la cybercriminalité et la cybersécurité au Cameroun, dressera un état de la recherche récente en Afrique sur les deux phénomènes, considérés comme des objets scientifiques. Cette rencontre organisée par l’Université de Dschang (région de l’Ouest) se tiendra du 6 au 7 mai 2021 à Yaoundé.

Les assises vont, en quatre sessions, revisiter d’une part l’environnement économique, psychologique et international de la cybercriminalité, l’environnement juridique et politique de la cybersécurité ; et d’autre part l’environnement technique de la cybersécurité, et la connaissance de la cybercriminalité et de la cybersécurité au Cameroun et en Afrique.

« La cybercriminalité est un phénomène qui n’épargne aucun Etat, aucune institution, aucun individu. Le Cameroun n‘en est pas épargné et subit les conséquences désastreuses de ce fléau, tant sur les biens que sur les individus », note Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications.

En effet, l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC), chargée d’assurer la veille sécuritaire sur le cyberespace national et de sensibiliser le grand public sur les bonnes pratiques en matière de TIC, annonçait en 2019 avoir enregistré 12 000 attaques liées à la cybercriminalité au cours des cinq dernières années. 

Face à la menace, les pouvoirs publics construisent la riposte. La faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang se prépare ainsi à lancer, dès la rentrée académique 2021-2022, son nouveau programme de master professionnel en « cybersécurité et gouvernance sécuritaire ».

 « Les travaux du colloque permettront certainement de finaliser les programmes dudit master, en leur donnant un contenu et une orientation conformes aux recommandations des experts », annonce le doyen, Pr. Henri-Désiré Modi Koko Bebey.

D.M.