Le préfet du Mfoundi a créé, le 19 août dernier, une commission ad hoc « chargée de faire l’état des lieux » sur la zone industrielle de Yaoundé Sud, qui couvre une partie des quartiers Mvan et Nsam. L’information est donnée ce 2 septembre par, le directeur général de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi), Christol Georges Manon (photo).

Le DG prie les « occupants illégaux » de cette zone industrielle d’apporter leur collaboration aux membres de cette commission qui, ajoute-t-il, « s’inscrit dans la recherche d’une solution durable et définitive au contentieux qui les oppose à la Magzi depuis de nombreuses années dans cette zone industrielle ».

En effet, la Magzi cherche à entrer en possession des 316 hectares de Yaoundé Sud mis à sa disposition par l’État depuis décembre 1985. Cette année-là, le gouvernement intègre dans son domaine foncier des terrains pris aux familles autochtones et les indemnise, tel que le rappelait le DG de la Magzi il y a un an lors d’une énième rencontre de conciliation. Seulement, après avoir été indemnisé et alors que la Magzi n’a pas pris possession de ses terres, les familles non seulement ne libèrent pas les lieux, mais en plus revendent certaines parcelles à d’autres particuliers.

En juillet 2020, les parties avaient convenu que les occupants continuent de verser chaque année à la Magzi la somme symbolique de 200 FCFA par mètre carré, pendant qu’ils adresseraient une requête pour solliciter la clémence du président de la République et la vente définitive des terrains querellés à des sommes symboliques dont le paiement serait échelonné sur 10 ans. La commission mise sur pied par le préfet du Mfoundi devrait permettre, entre autres, de faire le point sur ces résolutions.

Ludovic Amara