Pour arrêter la grève en cours dans plusieurs établissements publics des enseignements secondaires, le gouvernement a promis de raccourcir la date de payement des arriérés. L’organisation d’un forum national de l’éducation a aussi été actée. Pour les enseignants en grève, ces deux promesses, formulées ce 2 octobre lors d’une rencontre avec le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona, sont encore insuffisantes.
« La grève se poursuit », laisse entendre Olen Jeudong, l’un des porte-parole du mouvement On a trop supporté (OTS) à l’origine de ce débrayage dans les lycées. « On attend des chiffres, on attend des délais », poursuit Olen Jeudong.
Comme lors de la précédente grève, les leaders du mouvement OTS continuent de demander l’apurement de la dette due aux enseignants. Ils demandent aussi, beaucoup plus qu’avant, un statut spécial de l’enseignant censé mettre fin à ce problème récurrent de dette des compléments de salaire. « Avec ce statut spécial, l’autonomisation des actes de carrière va devenir une réalité », explique Olen Jeudong.
Pour le moment, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur le statut spécial demandé par les enseignants en colère. Ces derniers assurent qu’ils ne sont pas prêts à abandonner le combat. Pour le moment, les grévistes profitent de cette situation car de plus en plus d’enseignants rejoignent la grève.
Michel Ange Nga
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