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Yagoua : la méthode de la police pour lutter contre l’école buissonnière

Yagoua : la méthode de la police pour lutter contre l’école buissonnière

Paru le lundi, 03 octobre 2022 15:00

La police a décidé de réactiver sa lutte contre l’école buissonnière à Yagoua, chef-lieu du département du Mayo-Danay dans la région de l’Extrême-Nord. Désormais, « tout élève trouvé errant dans la ville aux heures de cours sera interpellé et conduit au poste de police, où les parents ou chefs d’établissements viendront les décharger », annonce le commissaire de la sécurité publique de la ville, le commissaire de police principal Germain Djakedi. De même, « tout enfant en âge scolaire au niveau primaire en vagabondage dans la ville sera également interpellé, l’école primaire étant déclarée obligatoire au Cameroun », prévient le haut fonctionnaire de police.

La mesure est applicable depuis le 19 septembre dernier. Elle vise notamment, apprend-on, à limiter « les échecs massifs aux examens de fin d’année » en participant à la lutte contre l’absentéisme scolaire, souvent lié à l’échec scolaire, au décrochage scolaire et à la déscolarisation. L’Extrême-Nord affiche des résultats peu reluisants lors des derniers examens officiels.  La région pointe à la 9e place (sur 10) avec un taux de réussite de 50 %, alors que le taux global de réussite cette année est de 66,27 %, selon les statistiques des résultats par région du baccalauréat de l’enseignement secondaire général pour la session 2022, rendues publiques par l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC). Elle occupait déjà la même place l’année précédente, avec une performance de 68,94 %. Soit une baisse de 18,94 points par rapport à 2021. 

Au Cameroun, certains établissements scolaires refusent d’admettre les élèves retardataires au sein de leurs campus. Résultat : de nombreux élèves en tenue de classe errent dans les rues pendant les heures de cours et sont exposés à de nombreuses déviances, déplore la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Pauline Nalova Lyonga, pour qui cette situation constitue un véritable obstacle à l’atteinte des objectifs pédagogiques fixés. « Pour remédier à cette situation, des règles ont été établies, à savoir soumettre tous les retardataires à des travaux manuels avant leur admission en salle de classe pour éviter que ceux-ci vadrouillent », écrivait la Minesec dans une lettre-circulaire le 3 février 2021.

P.N.N

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