La région de l’Extrême-Nord vient de se doter de 156 nouvelles écoles et forages construits par le génie militaire. Selon le quotidien à capitaux publics Cameroon tribune, ces infrastructures ont été réalisées dans 46 villages dans les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone-et-Chari, les plus meurtris par les attaques du groupe terroriste Boko Haram.

En 2020, le ministère de la Défense (Mindef) et le ministère de l’Éducation de base (Minedub) ont signé un accord de collaboration pour la construction et la réhabilitation de salles de classe dans les localités ciblées par le terrorisme dans l’Extrême-Nord. Lors de la cérémonie de signature, le Mindef, Joseph Beti Assomo, a précisé que l’intervention du génie militaire ne s’inscrit pas dans un but mercantiliste, mais plutôt dans la suite logique de plusieurs projets déjà confiés par plusieurs autres administrations publiques à ce corps « dont l’expertise est avérée ».

De nombreuses écoles ont été détruites ou fermées en raison de l’insécurité dans l’Extrême-Nord. L’année dernière, quelque 67 écoles n’avaient pas ouvert leurs portes dans cette région à l’occasion de la rentrée scolaire, selon des chiffres officiels. Cette violence intervient dans une région qui compte l’un des taux de scolarisation les plus faibles du pays. L’Extrême-Nord fait partie des zones d’éducation prioritaire (Zep) au Cameroun. Ces zones se caractérisent par de faibles taux d’accès, de rétention et d’achèvement du cycle par les élèves.

P.N.N

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